La ligne d'horizon
Accroupi tel un bonze
Au bout de la jetée
Lui donnant l'air d'un bronze
Qui vient d'antiquités
Il fixe intensément
La ligne d'horizon,
On croirai qu'il comprend
Ce qui s'écrit au fond
On voit qu'il est ailleurs
qu'il n'est plus en contact
Avec cet extérieur
Dont il sent trop l'impact
Ce trait coupant la mer,
Juste au dessus du ciel
Est celui de la terre
Pour nous tous naturel
Mais lui il y découvre
Dans ces bleus découpés,
Tout un livre qu'il ouvre
Et qu'il peut feuilleter
Accroupi tel un bonze
Au bout de la jetée
Lui donnant l'air d'un bronze
Qui vient d'antiquités
Il fixe intensément
La ligne d'horizon
On croirait qu'il comprend
Ce qui s'écrit au fond
Il a empli les pages
Dès sa petite enfance
Enfermé dans sa cage
Même en adolescence
Un beau petit oiseau
Dont on coupe les ailes
Essaye d'aller la haut
Mais vole t'on sans elles?
Ne pouvant s'en sortir
Il l'a rêvé tout seul
S'inventant des partirs
Il en a fait son deuil
Accroupi tel un bonze
Aubout de la jetée
Lui donnant l'air d'un bronze
Qui vient d'antiquités
Nul ne doit s'en moquer
Chacun a son histoire
Plus ou moins compliquée
Mais il faut le savoir
Marc loy peintre poéte