Meryl et Milly sont à la recherche d’un homme, Vash the Stampede. Pourquoi? Parce qu’il vaut 60 milliards de dollars. Il est accusé de destruction de villes entières et tout ce qui se trouve sur son passage, mais sans faire un seul mort. Très vite, elles croisent un homme, un peu bête, habillé d’un manteau de rouge. Elles le retrouveront à plusieurs mais ne se doutent pas d’une chose: il est celui qu’elles recherchent, Vash.
Pistoleros, ambiance western, voilà un pari risqué. A-t-il tenu toutes ses promesses?
L’idée de départ était bonne. Le premier épisode met bien en bouche le spectateur avec de l’action, de l’humour (qui plait ou pas), tout en gardant le scénario au chaud. Nous voilà embarqués pour la moitié de la série qui évolue vers le 13ème épisode, avec l’apparition d’une histoire que l’on suivra jusqu’à la fin. A mon sens, c’est peut-être le gros défaut de l’anime car on s’est habitué aux petites histoires de Vash. De plus, la série change vraiment et devient plus sérieuse alors que le coté foufou lui allait beaucoup mieux (comme en témoigne les multiples mimiques du héros, devant les ennuis qui lui tombent dessus).
La fin se révèle un énorme gâchis, trop cliché et sans surprise, avec de faux rebondissements et des explications manquantes. J’ai eu le sentiment que l’auteur nous a mené en bateau durant 25 épisodes car Vash se conduit tout le temps de la même façon mais oublie tout en 3 minutes, sans raison, ou plutôt si mais on ignore quelle est cette raison. On voit dans ses flashback qu’une personne lui dit quelque chose d’essentiel puisque ca revient plusieurs fois mais on ne saura jamais le fin mot. Je déplore aussi un épisode entiérement composé de flashback qui ne sert vraiment à rien.
Les personnages sont plutot bons. Vash est original par son comportement, son humour, sa capacité à attirer les problèmes, sa coupe de cheveux spéciale et son allure, pas très western pour le coup. Il apparait comme quelqu’un de simple mais est bien plus complexe au fur et à mesure. Son duo avec Wolfhood est un régal car ils sont pareils, même si l’on de voit pas trop ce dernier. J’aime beaucoup Milly, géante simplette qui comprend parfaitement les choses et cherche toujours à limiter les dégâts. Là encore, j’aurai voulu en voir plus sur elle (surtout sur son arme énorme qu’elle porte comme un vulgaire sac). Meryl est plus commune et on devine très bien ce qui va lui arriver. C’est dommage de choisir le protagoniste le moins intéressant comme héroïne. Pour ce qui est du boss, il est très décevant et trop fantomatique. On ne le voit qu’à la fin et son second était bien plus classe. Les méchants sont bien trop sérieux par rapport au héros (et au style de la série).
Par contre, le design est bien choisi et l’ambiance western se retrouve bien. Les paysages de sable, avec le vent poussant un ballot de poussière, le soleil ardent, les tempêtes de sable, tout nous rappelle un bon vieux western (manque plus que les Indiens^^). Bon, c’est pas parfait niveau personnage mais la série a 10 ans donc, on pardonne ce point. Parfois, j’ai cru percevoir des traces de Cowboy Bebop mais j’ai peut-être rêver (ou la date m’a induit en erreur).
Coté musique, c’est un peu le grand vide. Même si l’opening est rythmé, il n’est pas inoubliable et les thèmes sont trop creux. J’attendais vraiment une bonne bande son, digne d’un vrai western mais rien.
Trigun est un anime en deux temps, avec de bons persos mais une histoire décousue, dont la fin gâche tout. J’ai passé un bon moment mais j’espérais sans doute plus, vu le début.