Stallone nous a concocté un film de mecs. Tetostéroné à mort. Stéroïdé comme jamais. Botoxé ausi. car les héros du cinéma d'action des années Reagan, Stallone, Schwarzenegger, Lundgren, Roberts et Rourke ont pris un gros coup de vieux. Dieu merci, le Viagra et les collagènes ont réparé des ans ce qui était réparable dans l'irréparable outrage!
Eut-il été filmé 30 ans plus tôt, The Expandables aurait eu l'image crade du film de série B. En 2010, la photo est soignée. Le son est mixé aux normes du Dolby surround THX machin. Ne manque que la 3D! Les moteurs vrombissent dans les graves, en harmonie avec les voix de basse des héros fatigués. Les coups de poing, de flingue vous chopent au plexus. Un film viril.
Viril avec de l'hémoglobine, sans tomber dans le gore. Car le sang est versé par les nombreux soldats ennemis, chair à canon des dictatures et des scénaristes, abattus, égorgés, démembrés, explosés. Giclées généreuses. Presque pornographiques.
Sensible. Car Stallone est un malin. Adrian était le Yang de Rocky. La touche féminine qui humanisait le cogneur de Philadelphie. Après avoir considéré que la situation puait grave (histoire de faire semblant de parler djeunz), Sly est prêt à renoncer à 5 millions de dollars de prime, juste rétribution de la mission cassage de gueule et flinguage de dictateur sud-américain appuyé par un ignoble ex-agent de la CIA. Il n'y retourne que pour la fille. Sacré Sly! Foule sentimentale, on a soif d'idéal, comme le chantait ce vieux Souchon.
Côté pitch, les scénaristes ne se sont pas foulés: "Il y a un problème en Amérique du Sud. The Expendables sont la solution. Pif, paf, bang. Accolades viriles. Générique".
Bon, la semaine prochaine, j'irai voir Salt. Le scénar est le même, mais le joli corps musclé d'Angélina vaut le détour parait-il.
Au fait, j'ai vu Inception. J'ai adoré. Et quant à savoir si la toupie s'arrête ou non... Allez voir The Expandables, ça vous reposera le cerveau!
Enjoy!