Magazine Côté Femmes
Seconde étape de ce trip qui, ma foi, n’a pas si mal tourné : Montréal. On dit des Canadiens qu'ils sont cool et relax, c'est vrai. On dit des Canadiens qu'ils sont gentils et avenants, c'est vrai. Mais comment pourrait-il en en être autrement dans une ville qui respire le bien-être? Étrange cité que Montréal. Une ville qui a su s'intégrer dans la nature ou plus simplement intégrer la nature à son béton. Bon, il est vrai qu'il y a des buildings et de la matière, faut pas déconner non plus! Ce n’est pas une ville faite de maisons de bois où chacun cultive son potager, mais il faut reconnaître que l'âme écolo du Montréalais a bien pris racine. Des parcs « en veux-tu en voilà », pas des petits lopins de terre avec au milieu une jolie fontaine. Des parcs genre méga-parcs, genre : « Tiens, y’a une forêt au milieu de la ville ! » Parc du Mont-Royal au milieu de la ville... qui va oser crier: "Central Park!", là tout de suite?Le "parc" Jean Drapeau sur l'île Sainte Hélène... oui on a dit "parc".Pouvoir se promener dans une zone verte telle que celle du Mont-Royal ou Jean Drapeau et avoir l'impression d'être vraiment dans la nature, tout ça à dix minutes à pied d'une possible virée shopping qui va vous détruire le portefeuille, ce n’est pas donné à toutes les villes. De quoi devenir hystérique. Si vous l'êtes déjà comme nous tous à la rédaction, évitez. Par exemple, on ne s'est même pas senti coupables de s'être offert ce sweat-shirt hors de prix et deux fois trop grand parce qu'en même temps, juste après, on est allés communier avec la nature, on a trié nos déchets en parlant zen attitude avec Jean-François, le monsieur qui fait douze heures de tai-chi par jour (il est super zen, le gars). Du coup, quand on reçoit notre extrait de compte, on n’est pas surpris qu'il n'y ait pas de problème de crise économique à Montréal, par contre on est un peu plus étonnés qu'il n'y ait pas plus de futurs clodos qui montent leurs tentes dans les méga-parcs. lustre - atelier - boutique / 4068 boulevard St-Laurent /[email protected]Bref, tout ça pour dire aussi que Montréal n'est pas en reste niveau M.o.d.e. Ouais, ouais, la petite a du chemin à parcourir certes, mais on pense que pour l'instant, elle est plus sous-estimée qu'autre chose. Quand on voit des boutiques comme Lustre, paradis d'une mode ultra-féminine où la mademoiselle a son propre atelier à l'arrière-boutique, on ne peut qu'ovationner une mode qui sent bon l'originalité. C'est d'ailleurs dans cette boutique qu'on a trouvé nos hairbands, façon « c'est moi la nouvelle Nicole Richie ». Vous devriez d'ailleurs vous pencher sur cette marque (Loveheadmistress), une marque de Toronto qui fait essentiellement des bijoux et beaucoup d'accessoires cheveux en plume et en fourrure. Vraiment très très classe et pas très très cher. Mais ce n’est pas tout ! Le boulevard Saint-Laurent regorge de boutiques avec une forte préférence pour le vintage. Quand on voit des endroits comme Cul-De-Sac (ouais, c'est le nom de la boutique), on a envie de mourir, là, maintenant : un mix de vintage, de mode récupérée, arrangée, reconvertie avec accessoires, bijoux et... meubles en prime. Le tout dans un décor kitchissime à faire criser grave Valérie Damidot. On adore, on adhère. Il faut préciser que les boutiques vintage de Montréal ont toutes suivi cette tendance d'allier diverses marchandises ensemble. Ce qui pourrait paraître un peu risqué ne l'est plus quand on voit à quel point la déco est travaillée autant que les « tenanciers » sont sapés. N'oublions pas le quartier à tendance BOBO du plateau Mont-Royal qui me ferait penser à un mini Brooklyn : ses maris incroyables, ses boutiques indécentes, ses marchés bio et ses cafés hip. Si un jour on devait déménager, c'est ici qu'on emménagerait, derrière l'avenue du Mont-Royal, dans une incroyable maisonnette « à l'américaine » recouverte d’une verdure flamboyante : UN PARADIS. Montréal aura su séduire la rédaction par plusieurs aspects : une mode volontaire et innovante qui a un potentiel que l'on a envie d'exploiter, une nature omniprésente et salvatrice, des maris par milliers... Mais ce qui reste inscrit à jamais dans notre neurone, c'est la GENTILLESSE. Comment peut-on être aussi gentil ? Aussi prévenant ? Comme si tout le monde avait envie de s'occuper de vous, de savoir qui vous êtes, de vous connaître. C'est bizarre pour nous qui venons d'une ville où on a du mal à se parler, à communiquer. Mais bordel, que ça fait du bien ! Ça rend heureux quand tout le monde sourit autour de soi, on est un peu envahi par ce bien-être. Savoir que le « chacun pour soi » n'est pas une généralité. Au secours ! On commence à fantasmer. STOP. On va se trouver un mari, l'épouser, par conséquent avoir un visa et on viendra vous voir en vacances ! Mieux, on travaillera en binôme Bruxelles-Montréal et tout le monde sera heureux, la paix régnera de par le monde ! Voilà quelque chose qui ne relève pas du fantasme ! Voilà quelque chose qui est réaliste ! Allez, on va acheter notre billet d'avion. P.S. : Si vous passez par le Québec, n'oubliez pas de manger une POUTINE ! C'est la spécialité de là-bas, comme nous on a nos fricadelles ! C'est aussi moche, ça ressemble un peu à du vomi et ça donne pas envie au départ, mais c'est comme toutes les choses grasses : ce n'est pas avec les yeux que ça se passe mais bien avec la bouche. UNE TUERIE !
Bien à vous.