Le moment est venu de remettre les clés du camion au propriétaire. De le remercier chaleureusement pour cette location sauvage. Et de conclure cet aparté en douceur.
Le temps passant toujours trop vite, comme chacun sait, et je n'aurai pas eu l'occasion de vous raconter en détails comment on règle une panne de véhicule dans un hameau de deux cents âmes absentes à six heures du soir, à la frontière polonaise, alors que l'on doit rendre la voiture de location à 19h, cent kilomètres plus à l'ouest. C'est simple: il suffit de remettre de l'eau dans le radiateur (toujours partir avec une bouteille d'eau, en ballade. Et ne surtout pas la boire.) Puis prier Saint-Christophe (patron des voyageurs) qu'il n'y ait pas de contrôle routier sur des routes limitées à 90 (je confirme: il n'y en a pas). Et savoir que l'on peut remettre les clés de l'engin à 20h30 (les horaires des agences de location sont très souples), sans autre problème qu'un grand sourire de compréhension (comment dire , en slovaque "le radiateur était vide, nom de Dieu!"?), de retour à Kosice (prononcer Kochitsé).
Et autres anecdotes que je garde précieusement dans un carnet de notes estampillé "Slovakia"(et qui sait si, un jour...).
Il est temps de conclure par un dernier extrait, la scène d'ouverture du dernier chapitre:
"Dovidénia!"
(pour connaître la signification précise de cette joyeuse interjection, on peut se reporter à la page 202 de "Vies d'Andy")