Les monuments en hommage des victimes des guerres, des aléas de l’histoire, de ceux du métier, bref les victimes de toutes sorte : beaucoup de réalisme, des sculptures qui montrent des corps qui pourraient être vrais, dans les proportions bien souvent, dans les poses, les mimiques, les regards. Cette exactitude n’est pas inintéressante artistiquement parlant, mais trop d’émotion visible tue l’émotion.
Les deux monuments présentés ici sont visibles dans Battery Park, à la pointe sud de Manhattan, un lieu très fréquenté par les touristes puisque c’est de là qu’on embarque pour la Statue de la Liberté. La sculpture ci-dessous rend hommage aux migrants qui ont cru au rêve américain. Il y a une attente folle mais aussi une très grande inquiétude dans les corps et les visages, on sent la fatigue de ces gens, peut-être même toute la misère du monde. C’est justement ce côté « toute la misère du monde » qui me gêne.
Plus surprenant, et surtout plus angoissant, ce monument en hommage aux marins de la marine marchande morts en mer, dont j’ai laissé une photo dans la Boîte à images. Jugez vous-mêmes :