Qu'est-ce qui est juste ? La dépense étatique.

Publié le 26 août 2010 par Copeau @Contrepoints
Certainement, il doit exister de meilleures façons de mesurer la compassion d'une société que la taille de son budget de sécurité sociale.

Neil O'Brien, qui anime le think tank Public Exchange, spécialisé dans les questions de services publics, a fait un superbe boulot pour démolir l'affirmation selon laquelle le nouveau budget budget Britannique, qui met l'accent sur la réduction de la dépense publique, est injuste envers les pauvres. (La BBC, tout comme le quotidien de gauche The Guardian, nous informent qu'elle vient d'un rapport du "très respecté" Institute for Fiscal Studies", négligeant de nous informer qu'il s'agit d'une commande d'un groupe de pression politiquement à gauche).

Ceci dit, on est bien forcé d'admirer la façon dont la gauche a capturé le mot "juste". Toute réduction de la dépense étatique doit, par définition, affecter principalement ceux qui tirent leurs revenus de l'État, tout comme chaque réduction d'impôt doit, par définition, favoriser ceux qui paient des impôts. Il s'en suit donc, par un glissement sémantique brillant, qu'il est injuste de me pas prolonger indéfiniment l'expansion de l'État.

Certainement, il doit exister de meilleures façons de mesurer la compassion d'une société que la taille de son budget de sécurité sociale. En Grande Bretagne, comme dans virtuellement tous les pays occidentaux, les dépenses d'État providence ont connu une expansion massive depuis la Deuxième Guerre Mondiale sans que ça ait beaucoup d'effet sur la pauvreté ou les inégalités. Un société vraiment juste ne serait-elle pas une où les budgets de l'État providence chutent, au fur et à mesure que leurs bénéfciaires se voient élevés au dessus d'un état de dépendance ?

Un article de Daniel Hannan pour son blog sur le site du Telegraph.