Morin travaille dans une station service au bord d’une autoroute pas très loin de Paris où il réside. Il travaille de nuit, seulement trois fois pas semaines. Monique est sa collègue depuis pas de temps (des années a-t-on l’impression), mais ils n’échangent que quelques mots durant les longues nuits de travail, où ça ne se bouscule pas vraiment. Morin est aussi écrivain (raté ?). Il finit là son quatrième polar, sachant que ses trois premiers manuscrits ont été refusés. Morin n’écrit que dans la nuit du mercredi au jeudi. A minuit tapante, il descend à la laverie du coin faire sa lessive de la semaine, et juste après, il se met à écrire, en chemise blanche et cravate et en fumant des Philip Morris.
Pendant ses journées, habillé en Hercule Poirot, il prend en filature le directeur littéraire d’une maison d’édition, celui qui a refusé tous ses manuscrits. Il connait son homme par cœur, connait très bien ses habitudes, ses goûts, son entourage et même sa résidence secondaire.
Le personnage de ce court polar est à la limite de la psychopathie. Sa vie suit un programme quasi millimétré, en plus d’être truffé de comportements bizarres. Morin frôle la démence lors que son programme se retrouve chamboulé. Vivant reclus avec sa chienne Zohra, et sans activité sexuelle, il aurait été un bon sujet de l’étude freudienne. Peut être que Freud aurait vu en l’auteur lui-même un sujet intéressant, s’il avait lu ce bouquin.
Livre divertissant, avec des passages bien drôles, c’est une lecture qui même si elle n’apporte pas de plus, n’est pas une perte de temps. Ce fut pour moi, un bon plan d’occupation pour un trajet de deux heures.
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