Il y avait eu d'abord une première fois, puis une autre, et encore une autre. A chaque promesse ou ce que je prenais comme telle, je pardonnais, aveuglément. J'avais même cessé de compter toutes les femmes qui étaient passées dans sa vie. A chaque fois, je me disais que ça n'avait pas d'importance.
J'avais un seuil de tolérance élevé. Je pouvais donc encaisser tout un tas de mesquineries ou de paroles assassines sans brancher, en trouvant des excuses à chacun de ses gestes.
Souvent ma dignité en prenait un coup, ma fierté sentait le froissé, mon égo était chiffonné. Mais peu importait. C'était lui et rien que lui depuis de nombreuses années.
J'adorais son côté mégalo rigolo, j'étais à chaque fois impatiente lorsque je savais que j'allais le voir, en public ou en privé, j'avais toujours cette merveuilleuse impression d'être la seule dans son coeur. Une douce torpeur m'envahissait dès que j'entendais sa voix.
Un matin, un dernier geste avait fait voler en éclats ce qui me restait d'amour et d'amitié.
J'avais même réussi à lui pardonner une dernière incartade comme son mariage avec une autre.
Mais massacrer sa plus belle chanson...
... ça, je n'ai pas réussi à lui pardonner.
Lui et moi, c'est fini !
Je vous laisse, j'ai un nouveau toyboy à me trouver.