Feeërieën:Nightfall
will bring a magical and quite unique atmosphere to the royal park in Brussels....titrent les brochures pour attirer touristes et malandrins, ça pique dans le parc, et pas que les moustiques!
20h30' Amatorski
Inne( vocals,
guitar, piano, programming)- Sebastiaan( guitar, lptop) - Hilke (double bass, synthsbass) et Christophe n'arrêtent
pas de tourner depuis qu'ils furent n°1 à de Afrekening (Gentse Feesten, Maanrock, Fonnefeesten, Jolly Joker etc...) .
Leur dreampop mélancolique convenant merveilleusement au cadre du Parc Royal, un pur ravissement.
Une nouvelle composition entamera le gig: ' My Soldier', une longue intro atmosphérique et, forcément, ton cerveau te souffle Sigur Ros.
La mélodie est étrange, entêtante mêlant des éléments ambient et trip hop, la voix grêle d'Inne t'emportant au loin, vers de glaciales contrées nordiques.
Beau!
Des guests en piste: un sax quartet pour gonfler le son des Gantois.
'Our song' solennité sacrale sur background de beats bristoliens et vocaux gothiques.
Etonnant.
Le downtempo 'Same stars we shared',
titre du EP, sold-out depuis des semaines.
'22 Februar' au piano d'obédience classique, une lente valse electro naviguant dans les eaux Ruby/ Portishead.
Le superbe single 'Come Home' et son atmosphère de bal d'après- guerre.
Un soundtrack idéal pour David Lynch.
Au lieu du quartet de saxes on eut, toutefois, préféré un ensemble de cordes.
Inne y réfléchit.
Bruxelles a le tournis.
'The King' une douce et lente mélopée.
Pour la cover de D Lanois/E Harris, ' Where will I be', Inne se saisit d'une guitare.
Une version soyeuse, empreinte de mélancolie.
'Peaceful' cérémonieux, un titre décrivant parfaitement leur univers sonore.
'8 november' de l'electro introverti, subtil, doucereux et secret , embaumé par le timbre Emiliana Torrini de la réservée enfant.
Amatorski achève le set sur une comptine enfantine chantée d'un voix fluette 'Soundtrack'.
Bruxelles, sous le charme, implore un bis!
'Never Told' d'une délicatesse touchante.
Si tu aimes le mysticisme, l' intimisme et la grâce, sonne chez Amatorski.
DIE ANARCHISTISCHE ABENDUNTERHALTUNG
Devenu DAAU, le quatuor expérimental désormais composé de Simon Lenski(violoncelle) - Roel Van Camp (accordéon) - Han Stubbe (clarinette) et le petit nouveau, Hannes D'Hoine( contrebasse) vient de sortir un huitième album ( The Shepherd's Dream) après un silence de quatre années.
Simon avait rejoint les jolies filles de Laïs, Roel tournait avec Dez Mona ou ajoutait quelques notes d'accordéon sur un album de This Mortal Coil, Han se retrouvait également sur le projet This Mortal Coil ou allait accompagner Auryn sur scène...bref, zétaient pas au chômage.
'A Matter of Time', qui ouvre le rêve du berger, ouvre également le set.
D'emblée, tu pénètres dans une galaxie sombre, aride, inquiétante ... si tu voulais de la gaudriole, du rock bien gras ou de la pop sucrée, t'as intérêt à quitter le parc. Si t'es partant pour une expédition aventureuse, sur base d'instrumentation classique ne reniant pas l'héritage avant-gardiste ou art-rock et menée par des guides improvisateurs , tu réserves tes vacances chez DAAU.
Ce 'Matter of Time' a tout du soundtrack idéal pour thriller psychologique, mention spéciale aux craquements sinistres produits par Simon.
'Into the Wild' ,non, Sean Penn était pas dans le parc!
De la musique de chambre champêtre, presque idyllique pour amorcer cette pièce.
Tu te mets à rêvasser, déguisé en Pan poursuivant l'une ou l'autre nymphette.
Pas pour longtemps, l'accordéon coince et répète, à l'infini, les mêmes accords semblant faux, le violoncelle suit la même voie.
L'aria optimiste se métamorphose en marche funèbre glauque et effrayante.
Inspiré par une piscine 'Girl, swimming' , du folk/classico rock jacuzzi, emmené par un violoncelle capitaine Nemo, ambiance 'La Piscine' featuring Romy Schneider, Alain Delon, Maurice Ronet.
Un drame psychologique.
On vous joue le numéro quatre nous annonce sans rire Mr Lenski.( 'Out of the Woods' ?)
Glissandos austères, accordéon et clarinettes morbides, tu navigues en plein cauchemar.
Une lueur d'espoir, la clarinette prend des accents de hautbois bucolique, proche de Rachmaninov avant d'assister à une méchante contre-attaque amorcée par les cordes et le piano à bretelles.
DAAU est vraiment le buitenbeentje dans le paysage musical belge, bien plus audacieux que Wim Mertens.
Tu pourrais comparer leur musique à certains efforts de Rudy Trouvé, mais leurs travaux font preuve d'une plus grande rigueur.
Chez Rudy s'est souvent inabouti.
'Visions of Arcadia': plus poétique, jovial et aérien, avec certains passages à la 'Tubular Bells'.
Un dernier titre, de leur premier album (1995).
Du classique orientalisant avec cavalcade effrénée de mouniqis à la croupe anguleuse.
A court de souffle, les pur-sang halètent à la recherche d'un hypothétique point d'eau.
La chevauchée devient chaotique, une sirène pathétique donnant le signal de retour à l'écurie.
Et vint le silence!
Applaudissements nourris et un bis mélodieux , proche des scores de Michael Nyman.
DAAU, un groupe fascinant!