Pour toi je bâtirai les remparts de Séville,
Homme de peu de foi qui aime ce qui brille.
Il n'est pas de trésor plus brillant que mes yeux
Levés sur ton regard quand ils te voient heureux…
Immense est notre ciel, infinies nos caresses
Pourquoi me pousses-tu à aller à confesse
Perdue parmi ces mots jetés aux quatre vents
Éloignée de nous deux avec tes peurs d'enfant…
La lumière est en toi, éclaires-en nos âmes
Emmène-moi enfin. Retrouve cette femme,
Faite de souvenirs cueillis à profusion
Ordonne ! J'obéis ! Je serai déraison
Une fois, une seule essaie de me comprendre…
Paresse contre moi, garde tes gestes tendres
Humilie-toi ici ! Mets un genou en terre
Imagine ces cris appelant la prière.
Livre-toi sans défense, offre-toi en entier
Immobile, éperdu, étendu à mes pieds,
Pose sur moi tes lèvres et pars à mon encontre
Petit enfant perdu, je viens à ta rencontre
Et délaissant ces jeux qui font que l'on se perd
Je vais te dessiner des champs noyés de vert…
Une fois, une seule, que nous ne soyons qu'un,
Love-toi contre moi, que cet amour défunt
Illumine ta nuit comme un feu d'artifice
Effaçant nos chimères, que la nuit soit propice…
Tourmentés, affolés, rallumons nos demains
Tendrement, sûrement, jusqu'au petit matin,
Et si tu le veux bien, à la fin du poème
Avec ta dérision, j'écrirai nos « je t'aime »…