Et ce n'était qu'un début...
Donc on y a été, un splendide dimanche où le soleil radieux avait quand même pas mal de mal à réchauffer l'atmosphère, comme moi-même par la même. Ca commençait bien.
De quand ça continue comme ça avait commencé...
Bon, ben la suite alors...
Pis comme la relève de la garde n'éveillait chez Bassam pas plus d'intérêt qu'un sandwich au jambon auprès du grand mufti de Jérusalem, l'on décida de passer au vieux palais royal. Alors le vieux palais royal, c'est une espèce de patchwork sur lequel chaque résident (généralement prince, roi, empereur) ainsi que chaque siècle a laissé son empreinte.
Les étapes de la construction
Vladislav II Jagellon
- "Tiens, attends-voir, on va demander au pape, même s'il n'a pas d'idée (ni de pétrole), il a du pouvoir, du pognon et des connaissances."
Et comme d'habitude en cette époque, le pape trouva LA solution hautement diplomatique au règlement de la délicate situation sous les traits d'une bonne croisade purificatrice contre les hérétiques infidèles (je me demande si W n'a pas lu du pape).
- "Ah oui, tiens, c'est pas con ça, une croisade, j'y avais pas pensé. Mais à qui on va confier le boulot?"
- "Attends, j'ai un bon p'tit gars sous le coude, il a de l'expérience contre les Turcs, il a bonne réputation et il est disponible.
En 1466 "Matyáš Korvín", roi de Hongrie, reçoit donc sa lettre de mobilisation, et commence le boulot pour lequel il fut engagé. Mais pas de bol pour lui, parce que la Bohème n'en était pas à sa première croisade dépêchée par le pape (fumier) et savait parfaitement comment repousser l'emmerdeur belliqueux qui venait lui chercher des noises dans la tête. Et ce fut fort de café. En 1469, "Matyáš" prit une telle dérouillée qu'il fut fait prisonnier à la bataille de "u Vilémova", mais il pleura tellement fort, regretta tant, et implora le pardon que "Jiří z Poděbrad" le renvoya chez sa maman après lui avoir grassement fessé le séant nu de ses propres mains, et sous la promesse de quitter à jamais le pays pour ne plus y revenir (même en vacances).
Quelques détails sur le pas laid
Au niveau du premier sous-sol, au dessus du second, se trouve la partie gothique. Celle-ci est accessible dans le cadre d'expositions, comme par exemple en ce moment "Příběh Pražského hradu"
En arrivant dans le vieux palais, vous commencerez par visiter la salle des souvenirs. Ah ben faut bien qu'ils vivent aussi ces gens là.
Puis une fois que vous aurez fait le tour de cette grande salle, vous pourrez passer à la suite qui se trouve sur la droite de là que vous êtes entrés dans la salle Vladislav. Il s'agit de la partie dite "Ludvíkova křídla" (l'aile Louis, ou la cuisse Funès). Cette partie fut construite au tout début du XVI ème siècle (vers 1505 - 1520) sur les remparts même du château, sous l'impulsion de Vladislav, puis de son fils "Ludvík Jagellonský" (1506 - 1526)
La première salle entièrement renaissance était la pièce du conseil de la cour impériale. Le mobilier, ainsi que le poêle en faïence datent du XVI ème siècle.
Pis ensuite, si vous allez dans le fond de la salle Vladislav, premier escalier à gauche, en montant, vous arriverez dans la salle dite des armoiries (ou blasons) territoriales.
La suite, ce sont les escaliers à canassons, parce que même si certains ne me croient pas que dans cette énorme salle avaient lieu des tournois de chevaliers en armures sur canassons véritables, ben c'est quand même bien vrai, et pour justement faire venir les malodorants bestiaux sans qu'ils ne se cassent les pattes sur des escaliers classiques, l'on construisit spécialement pour eux cette rampe à bourrique vers l'an 1500. Parenthèse. C'est con comme bestiau un cheval vous ne trouvez pas? J'veux dire que c'est capable de sauter des obstacles dans un concours (encore que pas toujours, faut lui dire quand c'est le bon moment de sauter), c'est capable de nager
Avant de terminer la visite, vous avez sur votre gauche une salle de projection d'un film sur les joyaux de la couronne, et d'autres éléments non accessibles/visitables, pour ceux qui, comme Lucia, en voudraient encore. Oui, bon, ça va bien 10 minutes mais après la buvette s'impose, alors j'ai laissé mes 2 alcoolytes regarder tranquillement la téloche en anglais (pour une fois) et m'en fus rejoindre la terrasse du caboulot. Ah si, encore, en sortant par la grande porte, celle qui donne sur l'extérieur, notez le lourd heurtoir (de porte, c.f. ma photo).
Ils y ont contribué
Quelques mots sur les divers architectes de génie qui signèrent de leur talent l'aspect actuel du palais. Le premier, c'est "Petr Parléř" (vers 1332 - 1399).
Et ça ne pouvait se terminer autrement que ça n'avait commencé: en un mot commençant...
"Ah ben chuis déçue" fit remarquer Lucia en sortant, "je m'attendais à plus de mobilier, plus de faste, plus de...".
Alors pour conclure, allez-y au vieux palais du château de Prague, ça vaut la peine sans le moindre doute. Regardez partout, il y a moult détails cachés derrière chaque recoin, derrière chaque porte, furetez, fouinez, explorez, et laissez-vous envelopper par l'arôme subtil de l'histoire millénaire du lieu.