Amine-Benalia-Brouch, le jeune militant visé par une insulte raciste de Brice Hortefeux lors du dernier campus d'été de l'UMP, quitte ce parti.
Il l'a annoncé hier sur Facebook et à l'AFP : «J'en ai ras le bol de cette politique menée par le gouvernement. J'en avais déjà marre avec le débat sur l'identité nationale, puis avec l'arrivée à
l'UMP de Philippe de Villiers, mais là avec les Roms, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase».
«J'abandonne l'UMP, j'abandonne Nicolas Sarkozy, sans tristesse mais avec une grande joie», a ajouté le militant qui a rejoint l'UMP pour la présidentielle de 2007. «Je déteste cette
politique qui consiste à monter les Français les uns contre les autres pour gouverner», a poursuivi le jeune homme à propos de la politique menée par Brice Hortefeux.
Amine Benalia-Brouch a expliqué avoir décidé de «rejoindre Dominique de Villepin». «C'est un homme de coeur. Il n'a jamais été élu. Il a toujours été dans l'ombre de quelqu'un, mais il a dit
non à la guerre en Irak et il a été dans l'ombre de Jacques Chirac et ça me va très bien».
Lors du dernier campus de l'UMP en septembre 2009, Brice Hortefeux avait plaisanté avec Jean-François Copé notamment sur l'origine du jeune militant. «Quand il y en a un ça va. C'est quand il
y en a beaucoup qu'il y a des problèmes», avait-il lancé à une assistance hilare. Sauf que la scène a été filmée par un journaliste de Public Sénat, ce qui a créé une énorme polémique. Suite
à ces propos, en juin dernier, le ministre de l'Intérieur a été condamné pour injure raciale. A l'époque en tout cas, le jeune militant avait défendu le ministre.
Ce départ a tout d'un symbole négatif pour le parti majoritaire, qui tente de contrer les critiques virulentes sur sa politique sécuritaire, durcie par Nicolas Sarkozy en personne au coeur de
l'été, avec notamment sa proposition de déchoir de leur nationalité des personnes d'origine étrangères.
Source : Hern