Je supporte très mal la pub à la télé, dès que le premier spot surgit au milieu de mon programme préféré, je zappe rageusement vers une autre chaîne mais ces gros malins des télévisions ont tout prévu, ils passent tous leurs spots aux mêmes heures ! Il m’est arrivé de zapper la pub d’une bagnole quelconque sur TF1 et de tomber sur la même sur M6, au point de ne plus savoir si j’avais changé de canal ou pas ! Dans ce cas, j’utilise la touche MUTE sur ma télécommande, au moins je peux leur clouer le bec. C’est déjà ça.
Quand j’étais encore dans la vie active tel était le constat de mon conflit avec les agences de marketing. Depuis que j’ai cessé mes activités professionnelles, mon temps libre me laisse le loisir de faire des découvertes et j’ai hélas constaté qu’il y avait pire que la pub à la télé, il y a la pub à la radio ! Maintenant que je suis chez moi plus souvent n’allez pas croire que les Rolling Stones tournent en boucle toute la journée sur ma platine CD. Parfois je fais des pauses et j’écoute la radio. J’ai beau sélectionner des fréquences maigres en bobineaux commerciaux comme FIP ou Radio Classique, parfois j’aime aussi écouter Radio TSF consacrée au jazz et au blues. Dans la journée c’est épouvantable, les messages publicitaires me ramènent aux années cinquante et au temps de la réclame !
Sketches avec des voix outrées ou empruntant des accents sensés amuser l’auditeur (ah ! bon ?), textes écrits par des mongoliens pour leurs compatriotes (c’est pas possible autrement), c’est carrément assommant de niaiserie lourdingue. Je cherche encore un éventuel second degré qui pourrait expliquer cette misère. Je crains qu’il n’y en aie point, et que seule l’impossibilité de citer uniquement la marque vantée oblige les publicitaires à les envelopper dans un semblant de sketch ou texte dont ils savent très bien que l’auditeur n’a que faire, mais qu’à rabâcher à longueur de journée leur mantra mercantile il ne s’incruste finalement et durablement dans l’esprit du consommateur potentiel. Comme c’est l’unique but recherché, on peut affirmer qu’il est atteint.
Je pleure sur cette misère mais pourtant dans mon malheur, ne fréquentant que des radios peu gangrenées par la pub je ne suis pas le plus à plaindre.