Perso : rien de tout cela ! Je l’ai déjà dit, j’ai un téléphone mobile tout à fait basique. Conforme à mes moyens modestes et remplissant parfaitement la seule fonction que je lui demande : passer et recevoir des appels téléphoniques. Quand bien même aurais-je plus d’argent, je ne souhaiterais nullement tomber dans ce genre de snobisme car pour le plus grand nombre qui n’utilisent pas ces mobiles ultra-perfectionnés pour des impératifs professionnels, c’est bien d’esbroufe, de paraître et de “distinction” – au sens sociologique donné par Pierre Bourdieu – qu’il s’agit.
Frédéric Picard le précise sans ambages dans un article du Figaro Êtes-vous BlackBerry ou iPhone ? : «Dans ce monde d’accrocs, être leader n’est pas un délit. Drogue légale. Consommée en public».
Des ethnographes s’intéresseraient – sérieusement ! - à cette question essentielle qui «leur fait perdre la boule» ! entendre qu’ils n’y retrouvent plus les cloisons étanches traditionnelles entre catégories socio-profes-sionnelles (CSP). Et pour cause ! Libre interprétation de mémé Kamizole : à partir du moment où l’on persuade les con…sommateurs qu’il faut posséder tel ou tel bien pour ne pas avoir l’air d’un loquedu certains n’hésitent pas à dépenser bien au-dessus de leurs moyens quitte à s’endetter pour (se) donner l’illusion de faire partie du monde des happy few branchés.
L’iPhone serait l’outil de communication par excellence, «destiné aux tactiles tendance intuitive» qui marquent leur territoire «en collectionnant des icônes… souvent inutiles mais restant naturellement indispensables» ! Si l’on se réfère à La Fontaine, ils seraient des lièvres qui musardent.
En revanche, les utilisateurs de BlackBerry auraient les pieds sur terre. Des fonceurs allant droit devant comme la tortue avec le seul souci de l’essentiel. Forcément des décideurs – qu’ils le soient ou veuillent le paraître – pour qui «le temps, c’est de l’argent». Affichant leur marque et leur volonté…
Il n’y aurait chez eux aucune place pour le superflu. Acceptons-en l’augure mais toutes ces histoires me semblent – lièvre ou tortue mélangés – précisément relever du très superflu !