Note : Ce billet est beaucoup plus personnel que professionnel.
Ça y est, ma maîtrise est finie! Collation des grades le 23 septembre et c’est fait… j’ai mon papier.
La M.Sc. en Gestion du Commerce Électronique à l’UdeS
En y repensant bien, je suis très satisfait de mes apprentissages tout au long de ma maîtrise. Je recommande à tous ceux qui sont intéressés par le commerce électronique ou le marketing interactif de faire la Maîtrise en Gestion du Commerce Électronique à l’Université de Sherbrooke. On y voit un vaste éventail de ce qu’est le commerce électronique afin de devenir de bons gestionnaires. Par contre, pour ceux qui viennent d’un background plus technique, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée. Du moins, cette année, plusieurs avec un tel background étaient très déçus.
Les vrais apprentissages
J’ai un oncle qui enseigne la géographie à l’Université Laval et il m’avait dit : “À la maîtrise et au doctorat, on enseigne la rigueur et on stimule la débrouillardise.” En y pensant bien, c’est exactement ce que j’ai appris. La maîtrise m’a appris à m’intéresser, à lire, à découvrir, à devenir autodidacte, à me faire une idée, puis la remodeler, l’améliorer chaque jour.
Je crois vouloir faire plus de billets sur la stratégie désormais. Je crois aussi que la maîtrise m’a apporté beaucoup de rigueur au travail et m’a fait découvrir que j’aime beaucoup l’approche scientifique. Je ne serais pas surpris de faire un PHD à 45 ans, préférablement à Stanford, mais on verra en temps et lieu.
En attendant, je donne des labs à l’Université de Sherbrooke dans le but éventuel de prendre des charges de cours. Aussi, je suis des cours d’anglais avancés à McGill. J’ai déjà un emploi, mais j’aimerais bien faire un peu de bénévolat pour un OSBL en plus… si jamais vous en connaissez une qui cherche pour de la consultation gratuite…
Les universités au Québec
Une dernière chose, je crois qu’il est extrêmement important de redonner à son université. Un des gros problèmes je trouve de la mentalité Québécoise francophone (je généralise) est que les gens ont l’impression que tout leur est dû. L’université est un grand privilège et d’aller à d’aussi bonnes universités pour aussi peu est encore plus un privilège. Au Québec, nous avons la chance d’y accéder et cette chance n’est pas acquise.
En parlant avec plusieurs personnes de l’université, je me suis rendu compte que tous connaissaient le meilleur moyen pour que l’accès à tous dans les universités dure, mais que personne n’avait “les couilles” de le faire : Augmenter les tarifs des inscriptions, garder le même financement pour les étudiants et donner plus de bourses à ceux qui en ont besoins.
Ainsi, l’université demeure accessible pour ceux qui n’ont pas les moyens d’y aller. De plus, il est prouvé (statistique canada, 2009) que les jeunes issus d’un milieu aisé, avec des parents détenant un diplôme universitaire, ont beaucoup plus de chance d’aller à l’université que tout autre jeune. Donc plusieurs n’ont pas besoin de financement autant que ça sur leur frais d’inscription. Les frais d’inscriptions ne suivent même pas l’inflation, je crois qu’il y a beaucoup de mauvaise volonté de la part des étudiants. Plusieurs font la grève, mais je peux vous assurer que beaucoup d’étudiants (dont moi) vivent au-dessus de leur moyen et qu’il serait normal qu’ils vivent une réalité qui reflète l’état actuel des universités.
Je tiens d’ailleurs à remercier d’abord mes parents bien sûr, mais aussi la Fondation de l’Université de Sherbrooke et Desjardins pour les bourses que j’ai reçues pendant mes études. Je vais tenter de le rendre, c’est certain.
Sébastien Simard