La loi de 2005 sur la fin de vie permet à chacune et chacun d’entre nous d’écrire des directives anticipées dans l’hypothèse où ne pourrions plus nous exprimer suite à un accident ou une maladie. Ces directives anticipées permettent aussi de désigner un ou plusieurs personnes de confiance qui pourront parler à notre place.
Le problème, c’est que contrairement à notre demande, il n’existe pas de fichier national qui permette aux médecins et notamment aux urgences de connaître qu’elles sont nos volontés.
Face à cette absence, j’avais proposé dans le programme pour ma réélection à la tête de l’ADMD de créer un fichier national de directives anticipées ouverte à toutes celles et ous ceux qui souhaitent que leurs directives soient enregistrées et gardées. Ce fichier qui ne peut malheureusement se substituer à un fichier national existe désormais. En juillet 2010, nous avons même dépassé les 7000 directives anticipées scannées.
Au delà d’un fichier consultable par les soignants, reste aussi le problème que ces directives ne sont qu’un élément d’information et que les soignants, même s’ils sont tenus de les consulter, ne sont pas obligés d’en tenir compte. Une raison supplémentaire de changer la loi sur la fin de vie qui privilégie toujours la décision du médecin sur celle de celui qui souffre et qui meurt !