On a compté. Quatre entrées à la une du Pirate sur Sarkozy. Et des lecteurs qui nous tancent vertement pour être anti-Sarko. Ils ont raison de nous gourmander, les lecteurs. Nous-mêmes nous auto-flagelleons. On est obsédé par Sarko. Nico par-ci, Sarko par-là... Merde, y a autre chose dans la vie que le Petit Napoléon !
Promis, dès demain, on parlera de tout, sauf de Nicolas. En tant que chef suprême de la rédaction du Pirate, j'ai déjà donné mes ordres. Le Pirate (pas le titre, mais l'auteur qui signe sous ce pseudonyme fallacieux) arrêtera de faire des brèves sur la platitude de Carla.
Frenchy arrêtera de faire du mauvais esprit sur les jeunes pop de l'UMP. Erik arrêtera de nous faire chier avec les forêts de l'ONF.
Niconardo, en arrêt maladie, Dieu merci, ne nous a pas envoyé de dessin critiquant le président de la République depuis longtemps.
En même temps, ce n'est pas de notre faute : à force de saturer l'espace médiatique, politique, moral, et même catholique, Nicolas Sarkozy est partout. Si on veut s'intéresser à l'actualité, on est obligé de parler de lui.
On cherche une info intéressante dans les médias nationaux ? Sarko ! On veut parler foot, histoire de se changer les idées ? Sarko ! On se pose, on respire un grand coup, on décide de faire un sujet sur les ti nenfants qui rentrent à l'école ? Merde, encore Sarko, qui vire les profs, et le programme d'histoire-géo en première et terminale S...
Où qu'on regarde, quoi qu'on cherche, il est là, comme le Caïn d'Abel (ou l'inverse, on sait plus). Franchement, on aimerait bien faire comme Farah Caillé ou Yves Mont-Rouge (le procès ! le procès !), et parler de conneries ou comme Pierrot Dupuy, et faire des publi reportages sur SFR, il est omniprésent. Nicolas Sarkozy va sans doute gagner pour ça : il est partout. Il nous oblige à nous référer à lui. C'est comme les moustiques, ou les cyclones. On aimerait bien parler d'autre chose, mais ils sont là. C'est comme ça.
Promis, dès demain, les mots Nicolas et Sarkozy seront bannis du Pirate. Après tout, il y a d'autres choses dans la vie. Manger des bouchons siave-piment ek un ti dodo en regardant la mer, par exemple. Oui, mais non. Le bouchon est d'origine chinoise. Et la Dodo appartient au groupe Heineken. Encore des putains d'étrangers.
François GILLET