Nicolas Sarkozy doit affronter une nouvelle donne liée à la rafale de sondages de rentrée le plaçant en position de défaite en 2012 mais aussi avec une politique sécuritaire qui déstabilise des segments entiers de son électorat.
Gagner le premier tour : oui mais à quel prix ?
La politique présidentielle semble être dominée par une double priorité :
- être en tête de tous les candidats lors du 1er tour de 2012,
- être en tête avec une marge sécurisée sur le concurrent de la droite.
Ces deux objectifs sont actuellement difficilement compatibles.
Pour garder une marge sécurisée à droite, il lui faut ancrer les seniors, les militants UMP, les artisans et les commerçants ; autant de catégories qui sont son socle.
Mais avec le débat sur la sécurité, il se fragilise considérablement sur d'autres fronts dont les cadres supérieurs, les professions libérales et les jeunes.
Les dernières enquêtes font apparaître une érosion considérable dans ces derniers segments.
Pour contenir la candidature de Dominique de Villepin, la tentation est à l'éclatement des autres candidats. Si Nicolas Sarkozy échappe à un affrontement binaire dans la droite républicaine, c'est alors au prix de la multiplication des autres candidats. Mais chaque candidat emporte avec lui une part de l'assiette électorale de 2007, une part certes parfois faible mais une part quand même menaçant d'autant sa marge globale du premier tour.
Cette situation montre toute la difficulté du positionnement de Nicolas Sarkozy trop clivant et trop conflictuel a fortiori dans des circonstances marquées par la crise économique et les économies budgétaires incontournables.
La rafale de sondages ne fait que débuter. Sa fragilisation risque de provoquer des conséquences difficilement maîtrisables au niveau des parlementaires toujours animés par un réflexe de survie ... personnelle.
Actualité : à 70 jours des élections du mid term, notre lettre hebdomadaire fait un point d'étape :
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