Magazine Humeur

Ce n’est certainement pas la faute de la population!

Publié le 25 août 2010 par Magazinenagg

Selon un sondage Angus Reid, 72 % des personnes interrogées estiment que les politiciens font du mauvais travail. De plus, 71 % des Québécois sont insatisfaits de la performance du gouvernement Charest.
Les résultats de ce sondage me semblent douteux. Je n’arrive pas à croire que 29 % des Québécois soient satisfaits du gouvernement actuel!
André Pratte, éditorialiste à la Presse, conclut que les Québécois sont en partie responsables de l’insuccès du gouvernement Charest. Dans son texte daté du 17 août, il écrit :

En fait, le messie qu'attendent beaucoup de gens, c'est celui qui proposerait des solutions sans douleur à tous les problèmes de la province, qui accroîtrait encore les avantages sociaux dont nous bénéficions et créerait comme par enchantement des médecins et des infirmières tout en diminuant les impôts et en maîtrisant la dette. Le fantasme politique des Québécois: une révolution facile.
Dans un tel contexte, les politiciens professionnels qui nous gouvernent, possédant peu de convictions profondes, moulent leur programme aux voeux de l'électorat?: on promet le beurre, l'argent du beurre, le bacon et le cochon. On peut bien dénoncer leur manque de courage. Mais qui peut sérieusement prétendre qu'il ferait mieux dans le contexte actuel? Qui est prêt à les rejoindre dans l'arène?
Les électeurs québécois sont donc en partie responsables de la morosité politique qui règne. Quand on exige l'impossible, on ne peut qu'être déçu.
Contrairement à ce que semble croire M. Pratte ce n’est pas la population qui a les politiciens qu’elle mérite, mais les politiciens qui ont la population qu’ils méritent. En effet, ce sont eux qui ont fait des Québécois ce qu'ils sont devenus.
Cela fait plus de quarante que les politiciens de tous les partis confondus veulent nous laisser croire que le gouvernement s’occupe de tout, et gratuitement s’il-vous-plaît. Maintenant, M. Pratte nous reproche de les avoir crus!
Ce sont la notion de gratuité, l’interventionnisme à saveur électoraliste et les retours d’ascenseur coûteux qui ont mené le Québec là où il est. Ce n’est quand même pas nous qui avons réclamé les politiques interventionnistes désastreuses des dernières décennies qui acculent le Québec au mur.
Nous n’avons pas demandé :
• les programmes de subvention les plus généreux de l’Amérique, sinon du monde;
• le gel des droits de scolarité et de garderie;
• la gestion de l’offre en agriculture;
• le monopole de la FTQ dans l’industrie de la construction;
• les superstructures ruineuses des services de santé et d’éducation;
• etc.
Ce sont les groupes d’intérêt, les petits amis et les politiciens qui ont demandé et obtenu ces interventions qui mènent le Québec à la ruine.
Maintenant, selon M. Pratte nous devrions accepter en partie la responsabilité de ce fiasco.
Non merci!

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