le besoin m'a inventé
Ayant une place réservée
Dans la vie de l'être humain.
De tous visages, il m'a doté,
Avec des formes variées,
L'histoire étant témoin.
Je m'occupe de toutes activités,
Je rends la tache aisée
Pour celui qui m'a découvert.
Oh ! Combien de choses ai-je coupées,
Légumes, maint bois taillés
Et quartiers de viande divers !
Au travail, je me perfectionne,
Etant fier de ma personne,
Ma valeur ne cesse d'augmenter.
A peine sorti de cuisine que j'abandonne,
D'un fourreau, on me couronne,
Chose qui me procure la beauté.
On m'accroche au muret,
Me réservant des coins préférés,
Parce que l'on me vénère.
On me saisit avec fierté
Dans la vie royale ou celle des aisés,
Celle d'ailleurs que je préfère.
Cependant, oh ! Quelle fatalité
D'être utilisé par un forcené
Pour commettre un carnage !
A cause de moi, on a balafré,
Beaucoup sont assassinés
Jusqu'à me qualifier de mauvais présage !
En une minute, tout s'en va,
Je m'écroule au plus bas,
Ayant honte de moi-même.
Devenu otage de l'homme de loi
Qui condamne ce malfrat,
Alors, je revois tous mes problèmes.
Ma mer, à présent, est déchaînée,
Me rappelant tout le passé
Et de toutes les voies déjà prises.
La flamme m'a défiguré,
Le marteau a pris le relais
Avec la pierre, on m'aiguise.
A tout feu, j'ai résisté,
Je n'entends que le soufflet
Qui malmène mon état.
A toute surface rude, on m'a aiguisé
A la ponceuse ou au rocher
Pour avoir un tranchant adéquat.
Voilà donc ce que j'ai enduré
Avant de vous rencontrer,
N'est-ce pas un vrai tourment ?
Chez certains, j'ai fait preuve de bonté,
Chez d'autres, j'ai causé des méfaits,
Le savez-vous ? Je suis le tranchant !!
ahcene mariche