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ONF : Sarko met le feu à la forêt

Publié le 25 août 2010 par Laurelen
ONF, le feu à la forêt S’inspirant de la brûlante réussite des Russes qui avaient décidés de privatiser la gestion de leur réserve forestière pour le résultat que l’on sait aujourd’hui, notre président continue sa politique de destruction et dilapidation du patrimoine de la nation en envisageant dans son plan de révision générale des politiques publiques (RGPP) de « dégraisser à nouveau» l’ONF ( l’Office national des forêts) pour envisager à terme de confier sa gestion à ses amis du secteur privé.

L’ONF, un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé en 1964, gère toutes les forêts publiques reparties sur 11000 communes. Pour l’entretien des forêts domaniales, l’ONF tire ses recettes de leur exploitation. Pour les forêts communales, les communes reversent environ 10 % de leurs recettes forestières, le reste étant compensé par l’Etat afin d’assurer une même qualité de gestion quelle que soit la commune, sa forêt, ses ressources. C’est le principe d’un Etat qui équilibre la richesse et soutient ses territoires les moins favorisés économiquement. Cette vision tient compte de la notion de patrimoine naturel à entretenir. Il n’est pas coté en bourse mais représente notre héritage commun et la sécurité de tous ! ( coupe feu, entretien des sous bois, beauté du cadre de vie …)

Comme le note Pascal Leclerc, secrétaire général de la CGT-Forêt (si, si, ça existe) : « Des missions d’intérêt général, comme la prévention des incendies, la restauration des milieux montagnards ou la fixation des dunes, font l’objet de conventions entre l’Etat donneur d’ordres et l’ONF prestataire. Elles étaient jusqu’à présent entièrement financées par l’Etat. Mais à l’issue des derniers accords, l’Office devra prendre en charge 50 % du coût. Dès lors, il faut craindre pour l’avenir et pour la qualité de missions que l’ONF n’aura jamais les moyens d’assumer seul. »

Le privé n’aura lui que faire de la juste répartition des richesses et de l’évaluation du bien commun. Ce qui ne sera pas rentable ne sera plus entretenu et livré aux spéculateurs. C’est la logique du marché, celle du prédateur sur sa proie. Citoyens, votre désengagement et votre passivité, face à cette volonté politique délibérée d’exploitation à court terme, sera responsable de l’avenir et de la sécurité de vos enfants.

Erik GRUCHET

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