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Isabelou, a kind of harp

Publié le 25 août 2010 par Souillacenjazz
Isabelou, a kind of harp
Isabelou, a kind of harp
En commençant par Tokyo bossa, très vite les quelques curieux venus partager de belles histoires ont su qu’ils allaient voyager au gré des rencontres voulues par Isabelle Olivier. Serge parti pour un autre voyage, manquait, nous manquait. Il aurait balancé entre silence et notes isableues.

La « duchesse » s’est faite tour à tour mélodique, percussive voire même pépiant en dialoguant avec David Venitucci à l’accordéon émouvant notamment sur Avec le temps ou avec Louis Moutin frappant ses peaux de ses mains pendant que la harpiste pinçait ses cordes des siennes.

Ce soir, pas moins de quatre formations sur scène, trois duos et un trio. Ce sont de resplendissantes rencontres faites de partage, d’écoute, toutes pleines d’émotion. La musique est fluide et pure comme la nouvelle eau de Treignac, la musique « made in » accordéon et harpe, tout en acoustique, prouve, s’il fallait le démontrer toute la beauté du jazz et de ses facettes réfléchissant la lumière comme un soleil sur l’océan.

Deux jours après la bossa de Tokyo, c’est le quartet de Saïgon qui emplit la salle des fêtes de Treignac pour cette 11e édition de « Kind of belou » qui, à l’initiative d’un KoB de fêlés de jazz proches du rocher des Folles invitait aussi l’Omry de Pierrick Pedron. Toute la fine fleur du jazz hexagonal était là cet été.

Julien Lourau avec ce nouveau quartet, retourne aux fondamentaux, ceux qu’il apprenait au stage de Souillac, quand il n’était pas encore un ténor du saxophone. Il retourne aussi vers son ami le pianiste Laurent Coq qui partage avec lui l’écriture pleine et déliée de ce groupe. Si le leader paraît s’ancrer dans l’histoire, le contrebassiste Thomas Bramerie, lui, ancre son instrument au centre de l’écrin qu’il forme en plus du pianiste, avec le batteur Donald Kontomanou qui lui, au-delà d’apprendre, sait déjà montrer toutes ses qualités. Si le bassiste joue aujourd’hui dans la cour des grands, le batteur s’en approche à grands pas. Un écrin apte à faire briller la musique du saxophoniste et à révéler des étoiles dans les yeux des spectateurs.

Robert Peyrillou

Photos Gérard Damès


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