Pascal Lucin explique que le Clos Louie 2007 est déjà en bouteille, mais qu’il avait eu le net sentiment que la nature des Cabernets francs inégale cette année-là pouvait justifier un élevage très long pour certains lots. Ce sont ceux-ci qu’il nous propose en dégustation.
Le nez dispense des odeurs éminemment florales, fraîches voire poudrées. L’encens le dispute à la rose ou à la violette, quand la framboise et le cassis apparaissent. L’olfaction ne permet pas que se décèle réellement l’élevage ; celui-ci se traduit presque exclusivement et en toute discrétion en finale par des saveurs épicées. La bouche est confortable : si les tannins restent impressifs, ils sont néanmoins d’une belle cohésion. Ils mènent avec délicatesse des saveurs de cerise, et l’acidité en retenue d’abord dynamise progressivement l’ensemble pour réajuster la complexité des saveurs fruitées de l’orange amère et de la cerise.
Nous passons maintenant aux vins du Domaine. 2008 est l’année durant laquelle trente-cinq épisodes de contamination de mildiou ont affecté le vignoble. Une histoire unique pour Grand Pontet…
Une facture olfactive assez classique de fruits frais (de cerise en particulier) élégamment soutenue d’impressions de vieilles armoires, d’encens et de fleurs séchées.
Fraîcheur, finesse et pureté des l’attaque : le fruit est net (cerise, fraise), les tannins fins et l’acidité se dispense avec retenue et engagement progressif. Un bel équilibre d’ensemble par conséquent, qui convainc longtemps par une finale tendue sur le fruit, le cumin et une douce muscade.
Isabelle