Magazine Cinéma
Synopsis :
Maltazard a réussi à se hisser parmi les hommes. Son but est clair : former une armée de séides géants pour imposer son règne à l’univers.
Seul Arthur semble en mesure de le contrer… à condition qu’il parvienne à regagner sa chambre et à reprendre sa taille habituelle ! Bloqué à l’état de Minimoy, il peut évidemment compter sur l’aide de Sélénia et Bétamèche, mais aussi – surprise ! - sur le soutien de Darkos, le propre fils de Maltazard, qui semble vouloir changer de camp.
A pied, à vélo, en voiture et en Harley Davidson, la petite troupe est prête à tout pour mener le combat final contre Maltazard. Allumez le feu !
Critique :
Le premier m’était apparu sympathique et divertissant. Le second m’était apparu en dessous de tout. Sans doute le plus mauvais (en tout cas le plus honteux) film de 2009 puisqu’en résumé, il n’y avait rien à sauver, en fait, il n’y avait rien du tout. Pas l’ombre d’une intrigue, pas l’ombre d’une tension, une succession de sketchs relativement minables justifiés par la fausse excuse qu’il s’agissait d’un film pour enfants… (et donc qu’on peut les prendre pour des crétins…)
Mais bon, vite vu vite oublié, il était temps de revenir sur une pointe positive car chez cineshow.fr on n’est pas vraiment rancuniers. Bref, malgré la déception du second volet des aventures d’Artur, il me tardait de découvrir la fin de cette trilogie…l’avant-première nationale organisée dimanche dernier était donc la parfaite occasion pour éviter de patienter jusqu’à octobre...
Alors quel constat peut-on faire ? Déjà, soyez rassurés car en comparaison du deuxième film, on peut dire qu’il s’agit d’un chef d’œuvre. En tout cas, il s’y passe des choses, beaucoup de choses, presque trop d’ailleurs, mais après une introduction d’une heure trente, il ne pouvait légitimement en être autrement. Le gros point différenciant par rapport aux deux premiers films, c’est qu'ici la quasi-totalité va se dérouler non pas chez les Minimoys mais chez nous, à notre échelle ! Maltazard va donc pouvoir s’en faire un sympathique terrain de jeu en levant une armée et ravager la charmante petite ville d’à coté.
Des ambitions destructrices qui trouvent enfin un théâtre à leur mesure et qui permettra à ce Arthur 3 de délivrer un bon nombre de scènes d’action (toute proportions gardées) salvatrices à un trilogie bien maigre en morceaux de bravoures. Et le fait est que l’on y croit ! D’autant plus grâce à l’intégration – soyons honnêtes- exemplaire du big méchant virtuel dans notre monde pourtant bien réel. Une intégration qui marque d’autant plus la différence avec des animations plutôt médiocres lorsqu’il s’agit des animaux ou des personnages du gazon…
Maltazard est donc clairement l’élément pivot de ce dernier volet à tel point qu’il en vole la vedette à Arthur, relégué au rang de second rôle mais toujours accompagné de sa fine équipe. Le personnage ressort d’ailleurs comme le plus intéressant de la trilogie grâce à une interprétation vocale des plus adéquate de Gérard Darmon (remplaçant du regretté Alain Bashung qui lui prêtait sa voix dans le premier film) qui apporte au personnage un charisme bien au dessus des autres.
Sans être transcendant et en conservant les défauts des premiers films (une gnangnanserie parfois insupportable), Arthur 3 sait tout de même se montrer plaisant à regarder et le fait que l’on ne s’y ennui jamais est en soit un signe plutôt positif. La recette était prévisible mais Besson arrive cette fois à la mettre en pratique, balayant immédiatement la tragédie cinématographique du film précédent. Fort des péripéties qui se produisent dans ce grand final, il en profite même pour placer de nombreuses références aux films qui lui sont chers, des plus anciens (M le Maudit de Fritz Lang) à évidemment Star Wars, dans un hommage au 3e degré qui ne pourra que satisfaire les fans de la saga culte.
La conclusion, évidemment positive, laissera toutefois un gout de rapidité regrettable puisque si pour Arthur et sa famille tout ira pour le mieux, le devenir des Minimoys et bien…on ne pourra que l’imaginer, ces derniers étant proprement oubliés du finish… que devient le peuple, comment vivent-ils l’après Maltazard ?…nope, nada, rien…
Les lumières s’allument, le public se lève, la trilogie se termine. On en sort avec le sourire d’avoir eu enfin quelque chose à regarder, pour le moins agréable d’ailleurs (en gardant à l’esprit l’âge du public cible) mais qui pêchera par un manque de cohérence sur le final un peu foutraque.
Ce n’est clairement pas ce que Besson a réussi de mieux dans sa carrière mais ça a le mérite de finir la trilogie disons…honorablement !
Sortie officielle française : 13 octobre 2010