Florentin(e)s
Bonjour aux zotres
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Quand on est touriste et que l'on aime Florence, il n'y a qu'une chose à faire aller voir le sanglier de bronze du mercato nuovo auquel Andersen a dédié un conte.
La gueule du bestiau crache un filet d'eau qui s'écoule au pied de ses pattes avant. Il suffit de placer la main dedans avec une pièce de monnaie et de lâcher celle-ci en espérant qu'elle ne ricoche pas sur les grilles qui protègent le fond du bassin (et les pièces qu'il contient !) mais qu'elle s'enfonce au contraire directement dans le trou : si c'est le cas, on a l'assurance hyper méga scientifique) de revenir à Florence.
J'ai parfaitement réussi le test et ça tombe bien car si je m'écoutais, je prendrais l'avion dès le week-end prochain ! Voici 9 excellentes raisons pour lesquelles je retournerai forcément à Florence sous peu.
1 - J'adore cette ville, son architecture, sa cuisine, sa langue, ses musées, sa culture.
2 - Ce n'est qu'à 1h30 d'avion de Paris.
3 - Les jardins Boboli (que j'ai visité) et Gardini (que je n'ai pas eu le temps de voir) doivent être superbes en automne et au printemps.
4 - Bien qu'ils surplombent le centre historique, il n'est pas possible en été d'admirer le coucher de soleil sur Florence en été vu qu'ils ferment respectivement à 18h30 et 19h30 : il faut donc revenir en automne ou en hiver pour ça.
C'est peut-être à ça que Madonna pensait quand elle a proclamé le célèbre "Italians do it better" parce que, pour le reste, comment dire ça métaphoriquement et en conservant un minimum d'élégance... heu... disons qu'un double doute m'habite :
- d'une part parce que même si je l'avais voulu, faute de temps (et mon emploi du temps de touriste surchargée n'y était pour rien), je n'aurais pas pu aller beaucoup plus loin que sur le pont Vecchio ce qui, en regardant les choses sous un certain angle, peut constituer un hommage certes rapide mais néanmoins aussi vibrant que flatteur (mais la question est : suis-je assez optimiste pour considérer les choses sous cet angle ?),
- d'autre part parce que même si mes tentatives italiennes tant passées à Paris que récente à Florence ne sont pas suffisamment nombreuses pour constituer un échantillon représentatif, elles réduisent toutefois mon étonnement devant certaines proportions anatomiques du célèbre David de Michelangelo (que j'ai pu admirer à l'Academia). Le sculpteur du célèbre David a volontairement exagéré la taille des mains pour mieux faire ressortir la perfection des courbes du corps et les affiner. Longtemps, j'ai pensé qu'il avait effectué d'autres petits ajustements par rapport à la réalité. J'en suis de moins en moins certaine...
6 - Je compte bien me remettre sérieusement à l'italien et éprouver mes progrès linguistiques sous peu (voir point 5).
7 - Certes, j'ai rapporté des pâtes aux horties et à la truffe blanche, mais je n'ai pas eu le temps de retourner dans cette petite boutique de la petite rue San Antonio pour acheter des pâtes fraîches aux parfums respectifs de limone (citron) et arancia (orange) ! Sans compter 2 ou 3 zotres goûts non trouvables à Paris, le tout à des prix certes élevés mais non touristiques.
9 - Je n'ai pas goûté à la célèbre bistecca alla fiorentina qui n'est ni plus ni moins qu'une pièce de boeuf (en théorie uniquement d'une certaine race locale) cuite à la braise d'une certaine façon et juste salée et poivrée. Dans la pratique, le morceau fait entre 600 et 800 grammes et ce "léger détail" fait que je me dis que, malgré le point 5, il faut absolument que je retourne à Florence accompagnée histoire de partager une pièce de viande... et plus si affinités !