Amazon est une société très discrète sur ses chiffres de vente et depuis la sortie du Kindle, cette pratique n’a fait qu’amplifier. La firme de Seattle ne daigne communiquer des chiffres que lorsqu’ils sont en sa faveur et ne révèle jamais des données précises. De l’autre côté, Apple utilise une stratégie quasi-identique même si l’on connaît régulièrement les volumes de vente, de ses produits comme des contenus vendus par le biais de ses différentes boutiques virtuelles. Pour rappel, Apple a annoncé en juin avoir recensé plus de 5 millions d’ebooks téléchargés sur l’iBookstore contre un chiffre indéterminé du côté d’Amazon.
Il faut donc se rabattre sur les chiffres publiés par les auteurs ou les éditeurs. Cette fois-ci, c’est un auteur et blogueur américain, J. A. Konrath, qui a rendu public les chiffres de vente de ses ouvrages, distribués à la fois sur le Kindle Store et l’iBookstore. Et voici son retour d’expérience à ce sujet :
Les éditeurs devraient s’intéresser aux livres enrichis et augmentés comme un nouveau moyen de remplacer leurs éditions papiers. Cependant, le plus gros vendeur d’ebook, Amazon, n’est pas encore prêt pour la vidéo. Le Kindle n’est même pas encore capable d’afficher la couleur. Reste Apple, mais si je me reporte à mes chiffres, Apple représente une part minime du marché de l’ebook. Je vends 200 ebooks par jour sur le Kindle. Sur l’iPad, j’en vends 100 par mois.
Des chiffres sans appel. Alex Wilhelm extrapole ses chiffres sur TheNextWeb :
200 livres par jour pendant un mois (30 jours) cela représente 6000 titres vendus pour Konrath juste sur le Kindle, portant ses ventes sur cette plateforme à un ratio de 60 pour 1 (6000:100) lorsqu’on les compare à celles réalisées sur l’iBookstore. Whoops.
Nous n’étions pas très enthousiastes à propos des téléchargements d’ebooks sur l’iBookstore (5 millions pour 3 millions d’iPad vendues. Quelle part pour les ebooks payants/gratuits?) et il semble bien que le leader incontesté du marché demeure encore Amazon. Avec un écosystème complet, un reader abordable et plébiscité et une catalogue sans égal, la stratégie d’Amazon paie. On comprend d’ailleurs pourquoi certains éditeurs, comme Random House, restent fidèles à la firme de Seattle et ne se laissent pas courtiser par Apple…