A trois semaines de la reprise du championnat, Glacenews vous propose un focus sur certaines équipes de ligue Magnus. Aujourd'hui, Caen, promu de la saison 2010/2011, dont les objectifs sont expliqués par Bertrand Pousse, entraîneur. Rendez-vous jeudi avec Morzine-Avoriaz.
Guillemette Flamein : Caen vient d'être promu en ligue Magnus. Quel est votre objectif ?
Bertrand Pousse : l'objectif annoncé est le maintien sans passer par la poule de relégation. Il y a dans le championnat deux grosses équipes qui sont pour moi Angers et Rouen, suivies d'Amiens et de Morzine-Avoriaz. A nous d'aller glaner le maximum de points pour ne pas se mettre la pression.
G. F. : votre équipe est l'une des plus jeunes de la ligue. Quels atouts et quelles faiblesses apporte une telle jeunesse ?
B. P. : ces joueurs sont en effet très fougueux et talentueux. Il ne faut pas les brider. L'équipe a connu beaucoup de réussite la saison passée avec beaucoup de buts marqués, mais également encaissés. Il faut donc travailler la rigueur défensive pour qu'ils s'appuyent sur elle quand ils ne trouveront pas de solution à la cage. Verrouiller la défense est une priorité. Ils ont l'habitude de gagner, ce qui sera différent en ligue Magnus par rapport à la D1. Je devrai également voir comment ils réagiront en cas de défaite et travailler aussi là-dessus. Ces joueurs vont tenter des choses, créer du jeu. Ils sont demandeurs, très enthousiastes. Ils ont envie de donner du spectacle.
G. F. : de quelle façon avez-vous marqué le recrutement ?
B. P. : j'y ai participé tardivement en fait. Les dirigeants ont rencontré les joueurs pour savoir si le projet de montée les intéressait en sachant toute l'implication personnelle que ce la demande. Les Canadiens ont été recrutés sans moi via leur filière qui ne les a jamais déçus. Il a fallu ensuite trouver les pièces manquantes.
G. F. : comment s'est opéré votre choix ?
B. P. : J'ai choisi Jérémie Romand pour le faire travailler dans un registre différent du sien et lui offrir un challenge qui lui donne plus de responsabilités. Il est aux portes de l'équipe de France, en pleine progression. J'ai emmené avec moi de Strasbourg Aziz Baazi, joueur d'avenir du hockey de 18 ans, à confirmer.
Pour encadrer une jeune défense, je voulais un joueur expérimenté tel le Slovaque Vladimir Urban. Il aidera les jeunes à progresser, il a montré des aptitudes très intéressantes et ce sera l'une des pièces maîtresses de l'équipe.
Puis il y a eu l'épisode briançonnais. J'ai discuté avec l'agent d'Erwan Pain, parti chez les Diables rouges car il visait le haut de tableau, ce que je ne pouvais pas lui offrir. Je lui ai proposé de prendre des responsabilités au sein de l'équipe et de jouer sur des moments-clés du match, en infériorité ou en supériorité.
G. F. : comment s'est déroulée votre arrivée à Caen ?
B. P. : j'étais au hockey mineur et l'adjoint de Daniel Bourdages à Strasbourg. J'étais parti pour construire quelque chose de durable là-bas lorsque l'on m'a proposé ce projet. Après une période de réflexion, j'ai décidé de saisir cette opportunité de coacher en ligue Magnus. Caen est un club que je connais bien pour y avoir joué pendant six ans, participé à la montée et remporté la coupe de France. Je suis toujours resté en bons termes avec les dirigeants.
G. F. : votre frère Pierre travaille aux côtés de Dave Henderson à la tête de l'équipe de France. Quel regard vous apporte-t-il par rapport aux internationaux qui sont à Caen ?
B. P. : j'ai discuté avec lui d'Erwan Pain, de Jérémie Romand, de Clément Fouquerel, d'Antoine Vigier, de Julien Lebey... J'ai appris sur leur personnalité. Leur travail en équipe de France m'aide sur les orientations à donner au mien au sein du club. Le recrutement de ces jeunes est dans la suite logique de la formation dans laquelle j'exerce depuis quatre ans. L'idée est de prendre des joueurs en pleine évolution et de les faire progresser dans un autre environnement.
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