On récidive avec une sconde livraison d’observations sur les matches préparatoires de la NFL.
Nous sommes maintenant à mi-chemin de l’interminable calendrier pré-saison et les partants commencent à se montrer de plus en plus. Cela dit, on continue de prendre tout ce qu’on voit avec un grain de sel, car, comme la NFL elle-même le dit si bien: At this time of the year, we’re all undefeated!
-Avons-nous enterré les Pats trop vite?
La fin de saison des Jets, les acquisitions des Dolphins durant l’hiver et l’atroce match éliminatoire des Pats l’an dernier contre Baltimore ont poussé plusieurs personnes à enterrer la dynastie de la Nouvelle-Angleterre et à les sortir des séries dans leurs prédictions. C’est oublier bien rapidement qu’une équipe menée par Bill Belichick et Tom Brady peut encore faire bien des ravages. Les Pats ont gagné leurs 2 parties pré-saison, ce qui ne nous impressionne pas outre mesure. Par contre, le fait que leurs partants aient dominés ceux des Saints et des Falcons par un pointage cumulé de 24-10 et que 4 des 5 séries offensives menées par Tom Brady aient rapporté des points est digne de mention. Sans compter que Wes Welker semble en bonne forme, lui qui ne devait revenir que plus tard en saison. La Nouvelle-Angleterre n’a pas dit son dernier mot.
-Brett part ça tranquillement
C’est sur les ondes de la télé nationale que Brett Favre a effectué son retour au jeu dimanche soir. Faut croire que le Brett devient prévisible dans son soap estival et que les bonzes de NBC savaient quelle date choisir pour montrer son retour en prime time!! Le # 4 n’a joué que 4 snaps, complétant une passe à Adrian Peterson pour 13 verges et se faisant joyeusement ramasser par Patrick Willis sur une autre. Des lignes de côté, il a peut être ressenti une certaine inquiétude en voyant que Tarvaris Jackson mangeait aussi sa volée, gracieuseté d’une défensive agressive des Niners, mais surtout d’une O-Line poreuse. De l’autre côté, mention honorable à Alex Smith qui a bien fait même si son WR # 1 (Michael Crabtree), son TE # 1 (Vernon Davis) et sont RB # 1 (Frank Gore) n’étaient pas en uniforme.
-Steve Slaton et Rashard Mendenhall se cherchent
A l’aube des Fantasy Drafts, l’étoile de Rashard Mendenhall pâlit de jours en jours. Il est le premier back d’une attaque qui devrait utiliser beaucoup le jeu au sol durant la suspension de Roethlisberger et il a connu une saison de plus de 1 100 verges l’an dernier, ce qui n’est pas à dédaigner. Mais en 2 matches préparatoires, il n’a obtenu que 13 verges en 13 courses, en plus de commettre un fumble, ce qui est sa bête noire. Il ne faut pas oublier que les adversaires des Steelers savent aussi que Pittsburgh devra courir plus avec le ballon et ajustent leur défensive en conséquence. Combinez une O-Line misérable à la perspective de voir plusieurs défensives envoyer jusqu’à 8 joueurs dans la boîte contre eux et je ne suis pas du tout convaincu que le RB du Pittsburgh soit votre meilleure option dans un draft. Mais au moins, contrairement à Steve Slaton, Mendenhall n’est pas en danger de perdre son poste. C’est Arian Foster qui a pris toutes les reps avec la première unité offensive lors du match des Texans cette semaine. Il a inscrit un TD sur une course de 10 verges, mais a aussi échappé le ballon, en plein ce que Houston reproche à Slaton. Ce dernier n’est entré dans le match qu’à compter du 3e quart et a maintenu des stats correctes de 19 verges sur 5 courses contre les back up des Saints. Il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives dans un cas comme dans l’autre, mais ce sont des situations à surveiller d’ici le début de la vraie saison.
-Pac-Man is back
L’équipe la plus dysfonctionnelle du football s’est encore attiré les moqueries durant la saison morte en embauchant M. Problèmes hors-terrain, Pac Man Jones. Mais comme avec Cedric Benson et Tank Johnson l’an dernier, les Bengals pourraient bien être ceux qui riront les derniers dans toute cette histoire. En 3 matches hors-concours, Jones s’est imposé comme le 3e corner des Tigrés en couvrant adéquatement certains des bons WR de la ligue (Miles Austin, DeSean Jackson), mais c’est surtout sur les retours de bottés qu’il a fait sa marque, multipliant les gros jeux. 2 de ses 3 retours de bottés d’envoi l’ont été pour plus de 30 verges tandis que 2 des 4 retours de bottés de dégagement qu’il a effectué ont franchi plus de 20 verges, corrigeant ainsi une lacune importante du club. Mais c’est de Pac Man Jones dont nous parlons tout de même, donc on va attendre un peu avant de s’enflammer.
-Torture footballesque
Dans la catégorie "il faut vraiment aimer le football pour aller voir ça" on vous propose le duel au sommet entre les Rams et les Browns disputé à Cleveland samedi dernier. Déjà qu’en saison régulière on passerait un tour, mais un tel affrontement comme partie hors-concours, sous une pluie battante en plus?? Ouf!!! Nos félicitations (ou sympathies c’est selon) aux plus de 58 000 personnes qui étaient au stade, prouvant une fois de plus qu’il n’y a absolument rien d’autre à foutre à Cleveland un samedi soir d’été! Néanmoins les braves partisans des Bruns présents auront été heureux de constater que Jake Delhomme y a été d’une 2e bonne sortie consécutive. L’ancien Panther a porté ses stats cumulatives en pré-saison à 18 en 23 pour 193 verges et 1 TD en plus d’afficher un excellent QB rating au-delà de 110. Mais surtout, Jake n’a toujours pas lancé d’interception. Unbelievable! C’est moins rose à St Louis où les 3 QB utilisés n’ont complété que 40 % de leurs passes pour des gains de 115 verges, le seul potable étant AJ Feeley qui s’est blessé. Pour les (rares) intéressés, on vous annonce que les Rams ont gagné ce grand duel par le pointage de 19-17.
-Il ne faudrait pas que les QB partants se blessent
On le savait, mais la pré-saison le prouve d’une manière éclatante, beaucoup des meilleures équipes de la ligue sont désespérément dépourvues de profondeur à la position de quart-arrière. Le cas le plus frappant est à Indianapolis où la perspective de voir Curtis Painter sur le terrain durant la saison régulière donne des cauchemars aux fans. Mais il n’est pas le seul back up merdique. A Cincinnati, JT O’Sullivan me donne le goût de brailler chaque fois que je le vois « performer ». Les possibilités de voir jouer Mark Brunell à New York (Jets), Dan Lefevour (ou whatever # 2 du jour qu’ils signent) à Chicago ou Matt Flynn à Green Bay ne peuvent pas enchanter les partisans de ces équipes non plus. Parmi les prétendants au Super Bowl, Baltimore (Matt Bulger), San Diego (Billy Volek) et Dallas (Jon Kitna) semblent le moins à risque de ce côté.
-Samuel Giguère perd du terrain
Ça se corse pour le québécois au camp des Colts. En attaque, il n’a rien cassé, captant 1 passe pour une verge. C’était en situation de 3e et court, mais le jeu vers Giguère n’a pas permis aux Colts d’obtenir un premier essai. Le receveur a été visé une autre fois par Curtis Painter et s’est distingué en y allant d’un deuxième effort pour empêcher une interception assurée sur un (autre) mauvais ballon lancé par le QB substitut d’Indy. Il a également bien fait en couverture défensive sur les unités spéciales, ce qui ne peut pas nuire. Cependant, à sa position principale de retourner les bottés d’envoi, il a été éclipsé par Devin Moore qui a débuté le match et maintenu une moyenne de 32 verges sur ses 4 retours. Moore a aussi connu un bon match réalisant des gros jeux à sa position de RB (il mène les Colts pour les gains au sol présentement) et en retournant un botté de dégagement sur 49 verges. Giguère n’a joué que vers le milieu du 2e quart et a effectué 2 retours, de 19 et 23 verges. Brandon James et Ray Fisher font aussi la lutte au québécois et bien malin qui pourrait prédire l’issue de cette compétition. Une chose est certaine, Giguère, qui a la pire moyenne des 4 sur les retours de bottés, s’aiderait considérablement en réussissant un gros jeu lors du prochain match d’Indy, jeudi contre les Packers.
-Toronto s’éloigne de la NFL
Comme vous le savez, le match Colts-Bills au Rogers Centre n’a pas attiré grand monde dans la capitale ontarienne. Officiellement 39 583 spectateurs ont assisté au match, mais ils étaient bien moins nombreux en réalité. Même les médias torontois, pourtant euphoriques à l’annonce de cette série de matches dans la ville reine, dressent un constat d’échec retentissant. Certains blâmeront l’exorbitant prix des billets ou l’ineptie des Bills, mais c’est clair que Toronto ne laisse pas une bonne impression à la NFL présentement. Question : Si vous aviez le fric, sachant que ça coûtera 1 milliard pour acheter une concession et près d’au autre milliard pour bâtir un stade digne de la NFL, voudriez-vous déménager votre franchise dans une ville qui n’a aucun sellout en 4 tentatives jusqu’à présent ? Moi non plus… Go Argos!!
C’est tout. On reprend ça la semaine prochaine, la plus significative du calendrier pré-saison.
-ARTICLE ÉCRIT PAR JR-