La leader socialiste s'installe progressivement dans un statut d'outsider qui l'écarte des leaders incontestables pour 2012. Il y a là un glissement dangereux.
Le sondage IFOP pour Ouest France Dimanche apporte des enseignements très précieux.
Pour l'essentiel, ils sont au nombre de 5 :
1) Le parti socialiste se refait progressivement une santé mais l'essentiel est encore à faire. Seulement 39 % des sondés jugent ses dirigeants "de qualité". Ce chiffre tombe même à 34 % sur le thème de "porteur d'un projet". Ce sont des chiffres faibles.
2) François Hollande ne décolle pas dans l'optique de la présidentielle. Il est distancé par le trio DSK - Aubry - Royal.
3) Ségolène Royal n'a pas capitalisé son excellent score des régionales pour rebondir. Elle a été handicapée par la vague rose générale.
4) Par conséquent, elle stagne en troisième position avec un score inférieur à 10 % ce qui la ramène en août 2010 à la position de ... janvier 2010.
5) Ségolène Royal a progressivement changé de statut. Elle n'est plus leader mais outsider. Son potentiel est reconnu mais son succès est désormais au rang de "la surprise". Le PS s'est installé dans un duo de leaders : DSK - Aubry.
Cette dernière capitalise l'apaisement des tensions au sein du PS.
Sauf rebondissement qui n'est pas totalement à exclure, il semble que la tendance lourde s'installe en faveur d'un ticket Aubry - Hollande qui, dans l'hypothèse de non candidature de DSK, écraserait probablement rapidement toute réelle concurrence au sein du PS.
Progressivement, ce schéma semble prendre corps puisqu'il répond à la réalité des chiffres et que la présidentielle impose, davantage que toute autre échéance électorale, le respect de certaines réalités parce que l'opinion sanctionne vite celles et ceux qui s'en échappent lors du scrutin qui est ressenti comme "la décision la plus importante".
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