Ce sont de grands auteurs latins qui le disent ! Les Romains empruntèrent beaucoup d'inventions gauloises. Parmi celles citées ci-dessous, dans un texte écrit il y a deux siècles par Jean-Jacques Champollion, le frère de Jean-François, il en manque d'importantes, dont : La cotte de mailles, le matelas de laine, le savon, le tonneau, le bois tourné, les charcuteries de qualité, etc...
"Selon Caton l'ancien et Pline, les Romains durent aux Gaulois l'usage d'employer la marne et la chaux à féconder les terres, et la connaissance de la herse ferrée , de la faux, des tamis, sacs et bluteaux en crin, des vases d'airain. Ce sont les Gaulois qui, selon Pline, inventèrent toutes sortes de roues et de voitures utiles ou de luxe qu'on employait en Italie, rétamage des vases de ménage, le villebrequin et les tarières, etc. Le même Pline et Philostrate rapportent que c'est des Gaulois que les Romains apprirent l'usage des métaux dans les monnaies, celui de fixer le poids que devait porter une voiture en raison de la forme de ses roues. Pline avoue aussi que les Gaulois connurent l'art de faire le verre avant les Romains, qui les empruntèrent des Gaulois. Les empereurs romains adoptèrent, pour leurs vêtements, malgré la critique et les railleries du peuple, les riches étoffes dont étaient habillés les chevaliers gaulois, et qui se fabriquaient en Gaule. C'est aussi en Gaule que les Romains apprirent l'art de dorer et d'argenter les brides et les harnais des chevaux. Au rapport de Pline, les Gaulois fabriquaient la pourpre tyrienne, le violet et l'ecarlate. Nous ne parlerons pas des vins, des fruits et autres productions des Gaules qui firent les délices et l'ornement des repas des Romains, ni du blé blanc qu'ils se procuraient à grands frais , etc. On peut consulter à ce sujet la Notice sur l'agriculture des Celtes, par M. de Cambry, Paris, 1806."
Voilà donc plus de deux siècles que la contribution majeure des Celtes à l'édification de la culture des Romains, et de toute l'Europe, est connue ; les travaux historiques et les découvertes archéologiques les plus récents n'ont fait que le confirmer !
Source : Nouvelles recherches sur les idiomes particuliers de la France, de Jean-Jacques Champollion, frère de Jean-François Champollion, déchiffreur de l'écriture égyptienne. 1809 édité chez Goujon.
L'ouvrage est consultable ici.
Marie Roca.