En découvrant le nom de ce groupe, un léger rictus a illuminé mon faciès triste en cette matinée pluvieuse. Il faut dire qu’adopter un nom de godasse pour faire de la musique n’est pas franchement payant. Bon j’arrête là, vous l’aurez compris, Connan Mockasin n’a rien à voir avec le soulier traditionnel à semelle souple, ni même avec un quelconque barbare d’ailleurs. Connan Hosford, Ross Walker et Seamus Ebbs nous viennent tout droit de Nouvelle-Zélande ou depuis 2004 ils s’efforcent à livrer une pop chilly, entraînante, et à vrai dire légèrement barrée.
It’s Choade My Dear, extrait de leur dernier album Please Turn Me Into The Snat, est plutôt difficile à définir mais très agréable à écouter, entre blues rock, pop et expérimental. On sent que les trois ne sucent pas que des glaçons et qu’ils aiment avaler des petits morceaux de buvard ça et là… Mélodies cuisinées au LSD, voix de gargouille et sonorités psychédéliques, It’s Choade My Dear fait une drôle de sensation à la première écoute (et à la première vue), entre béatitude et bad trip. Le clip, aussi biscornu que le morceau, a été réalisé par Sam Handley qui avoue avoir été attaqué par une meute de rats lors du tournage.
Etant plutôt une quequette lorsqu’il s’agit de titiller la langue de Shakespeare, je me suis renseigné sur la signification de « Choade » et il s’avère que c’est une expression argotique qui désigne une bite plus large que longue. Avec cette info on est en droit de penser que ce titre est un morceau gag… Bref on s’en fout, l’essentiel étant qu’It’s Choade My Dear est aussi percutant que la verge de Rocco Siffredi sous viagra.
Vous aimez ? Vous aimerez :
- Dez Mona – Carry On
- Godley & Creme – I Pity Inanimate Objects
- OK Go – This Too Shall Pass
- Björk – I love to love
- Norman McLaren – Dots