Le temps moyen de trajet est de 26,9 minutes, contre 24,9 pour les 75 pays étudiés. Le sentiment que les Français passeraient plus de temps que les autres dans les transports n’est donc pas une idée reçue.
Ce qui est intéressant, c’est de constater que les Français sont aussi parmi ceux qui prennent le moins leur voiture pour se rendre au travail : 52 % contre 64 % au niveau mondial, une différence qui n’est pas négligeable. Les Français prennent, en conséquence, plus le métro (17 % contre 8 %) et le train (11 % contre 8 %).
L’idée selon laquelle l’automobile serait synonyme d’embouteillages et donc de perte de temps par rapport aux transports en commun qui seraient fluides et amenant plus près du lieu de travail est ainsi démentie par cette étude.
Contrairement aux préjugés à cet égard, il est donc tout à fait possible de prendre sa voiture en priorité et de passer peu de temps dans les trajets, comme c’est le cas des Américains : 85 % utilisent leur voiture personnelle, pour un trajet de 16,3 minutes seulement !
En fait, ce qui explique cette situation, c’est que l’accès au travail est plus difficile en France pour les automobilistes, du fait de la centralisation des emplois et de l’engorgement des accès automobiles qui en résulte. Les transports en commun ne peuvent pas corriger ce problème, au grand dam de leurs promoteurs.
Cette question du temps de trajet est d’importance, car il a une incidence sur la santé physique et psychologique des actifs, sur leur budget (3,4 % du salaire net mensuel en France), et même sur leur employabilité : un employeur embauchera en priorité un salarié qui pourra, en cas de grève dans les transports en commun ou d’embouteillages sur les routes, venir à pied, au détriment de celui qui, ayant une famille, est obligé de vivre en périphérie du centre-ville pour des raisons de superficie du logement et de prix de l’immobilier.
Contrairement à toutes les politiques menées en la matière, il est donc urgent de favoriser le transport automobile. Il en va de la santé des Français !