Il y a t-il des differences entre aller voir un opera en France et en Argentine? En voilà une question qui classe d’emblée ce petit blogounnet sympa dans les hautes sphères des problematiques culturelles! Bon, ormis le fait que se rendre à l’opera demeure la crème des sorties culturelles et qu’il faille être sur son 31, j’ai decidé, rien que pour vous, de mener une enquête pointilleuse et me jeter dans l’arène lyrique. Donc, au programme de Clément ce samedi soir: Rigoletto de Verdi au magnifique Teatre National Argentin . Ah lala, qu’est ce que je ne ferai pas pour satisfaire votre curiosité sur l’Argentine ! Au programme: 3 heures de spectacle. C’est parti, on y va.
Cohue à l’entrée, Barbies sur le tard ( avec plumes, boa, fourrures, parfum, maquillage à outrance…), prospectus de la pièce en main, une jolie plaçeuse, un siege confortable . R.A.S. J’avoue que pour 115 pesos, on est bien plaçés, en “Planta Baja” avec les riches comme on dit ici (sic!). Je lève la tête et observe 3 balcons et poulaillers bondés. Salle comble. Chuut, on baisse la lumière. Ca commence avec des longs applaudissements rideaux fermés. Pourquoi? On applaudit pas à la fin normalement? Mystère et boule de gomme. Je constate vite que toutes les 5 minutes les acteurs sont coupés dans leur prestation par des applaudissements frenetiques, ce qui est assez penible. Enfin bon, passons. Ce fut une vraie sortie Ferrero Rochers, comme chez l’ambassadeur: On y a vu Victor Hugo en chair et en os! Et là, je vous vois venir: “Il a fumé son siège” ou encore “Et Jeanne d’Arc, elle etait aux toilettes?” Mais non, balauds! Faut que je vous explique. Victor Hugo est une vraie personnalité ici, entre autre animateur sur la radio numero un du pays ”Continental”. C’est un peu le J.P. Foucault de l’Argentine. Et il s’appelle vraiment comme ça. Tout ce que je sais de lui c’est qu’il est extrement francophile et sejourne souvent en France.
Niveau vestimentaire, sachez qu’ici on ose ce qu’en France on oserait jamais porter. Un feu d’artifice de couleurs, texture et autres ustentiles! J’ai opté simplicité: un jean sombre, chaussures noires, caban noir sur une chemise col italien à dominante blanche. Oui, cher lecteur: Je suis Stephane Bern.
Bah, je ne vous cache rien. Un petit café à 10 pesos à l’entracte, pause pipi, une petite discut guindée avec le directeur du teatre de la Comedie et on y retourne. Quand je vous dis qu’il y avait du gratin…Il y avait aussi un systeme ingenueux d’ecran au plafond qui traduisait l’oeuvre de l’italien à l’espagnol…La gymnastique du levage de tête etait un peu dur au debut mais on s’y habitue vite. Une bonne soirée donc. Quelqu’un veut un ferrero rocher?