Le 13 Août 2010 à 21 h 19 Temps Universel, le 14 Août 2010 à 07 h 19 Heure Locale, un séisme :
- de Magnitude du Moment 7.2, latitude 12.58° Nord et longitude 141.52° Est, hypocentre 20 kilomètres de profondeur pour le C.S.E.M., - le Centre Sismologique Euro-Européen -;
- de Magnitude 7.2 révisée 6,9, latitude 12.409° Nord révisée 12.503° Nord et longitude 141.487° Est révisée 141.474° Est, hypocentre 4.7 kilomètres +/- 5.1 kilomètres révisé 10 kilomètres de profondeur pour l'U.S.G.S, - l'United States Geological Survey -;
a frappé au large des côtes Ouest de l'île de Guam, en surplomb de la fosse des Mariannes et de Challenger Deep, dans la Mer des Philippines.
Son épicentre se situe à 350 kilomètres à l'Ouest de Merizo, à 367 kilomètres à l'Ouest de Tamuning, à 375 kilomètres à l'Ouest-Sud-Ouest d'Hagatna, à 445 kilomètres à l'Ouest-Sud-Ouest de Rota, à 485 kilomètres au Nord-Est de Yap et à 550 kilomètres à l'Ouest-Sud-Ouest de Saipan.
Ce séisme a été suivi :
- Le 14 Août, par 2 répliques de magnitude supérieure à 6.0 : l'une à 07 h 30 Temps Universel, latitude 12.38° Nord, longitude 141.47° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude du Moment 6.3 ; et l'autre à 23 h 01 Temps Universel, latitude 12.22° Nord, longitude 141.47° Est, hypocentre 20 kilomètres de profondeur, magnitude du Moment 6.6 ;
- Le 18 Août à 16 h 28 Temps Universel, latitude 12.26° Nord, longitude 141.46° Est, hypocentre 50 kilomètres de profondeur, magnitude du Moment 6.2 ;
et, du 13 au 22 Août, par 16 répliques de magnitude comprise entre 5.0 et 5.9 :
- Le 14 Août 2010 à 07 h 48 Temps Universel, latitude 12.42° Nord, longitude 141.62° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 5.1 ; à 08 h 20 Temps Universel, latitude 12.36° Nord, longitude 141.61° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 5.0 ; à 14 h 36 Temps Universel, latitude 12.26° Nord, longitude 141.59° Est, hypocentre 51 kilomètres de profondeur, magnitude 5.1 ; à 14 h 44 Temps Universel, latitude 12.30° Nord, longitude 141.45° Est, hypocentre 38 kilomètres de profondeur, magnitude du Moment 5.9 ; à 16 h 35 Temps Universel, latitude 12.35° Nord, longitude 141.61° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 5.5 ; à 21 h 01 Temps Universel, latitude 12.27° Nord, longitude 141.50° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 5.1 ; à 23 h 27 Temps Universel, latitude 12.18° Nord, longitude 141.37° Est, hypocentre 20 kilomètres de profondeur, magnitude 5.1 ; à 23 h 50 Temps Universel, latitude 12.31° Nord, longitude 141.46° Est, hypocentre 33 kilomètres de profondeur, magnitude 5.1 ;
- Le 15 Août 2010 à 04 h 01 Temps Universel, latitude 12.16° Nord, longitude 141.43° Est, hypocentre 51 kilomètres de profondeur, magnitude 5.2 ; à 04 h 07 Temps Universel, latitude 12.18° Nord, longitude 141.49° Est, hypocentre 40 kilomètres de profondeur, magnitude 5.0 ; à 08 h 47 Temps Universel, latitude 12.26° Nord, longitude 141.39° Est, hypocentre 40 kilomètres de profondeur, magnitude 5.2 ; à 12 h 55 Temps Universel, latitude 12.21° Nord, longitude 141.42° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 5.0 ; et à 21 h 18 Temps Universel, latitude 11.69° Nord, longitude 142.15° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 5.1 ;
- Le 19 Août 2010 à 22 h 42 Temps Universel, latitude 18.72° Nord, longitude 146.53° Est, hypocentre 31 kilomètres de profondeur, magnitude 5.2 ;
- Le 20 Août 2010 à 01 h 12 Temps Universel, latitude 18.74° Nord, longitude 146.47° Est, hypocentre 60 kilomètres de profondeur, magnitude 5.0 ; et à 21 h 18 Temps Universel, latitude 19.51° Nord, longitude 147.36° Est, hypocentre 40 kilomètres de profondeur, magnitude 5.8 ;
et par une kyrielle de répliques de magnitude comprise entre 3.5 et 4,9 dont :
- Le 13 Août 2010 à 22 h 08 Temps Universel, latitude 12.48° Nord, longitude 141.79° Est, hypocentre 15 kilomètres de profondeur, magnitude 4.8 ;
- Le 14 Août 2010 à 03 h 16 Temps Universel, latitude 2.13° Nord, longitude 141.42° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 4.6 ; à 06 h 19 Temps Universel, latitude 12.32° Nord, longitude 141.61° Est, hypocentre 20 kilomètres de profondeur, magnitude 4.8 ; à 10 h 26 Temps Universel, latitude 12.49° Nord, longitude 141.77° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 4.7 ; à 15 h 24 Temps Universel, latitude 12.25° Nord, longitude 141.47° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 4.9 ; à 16 h 12 Temps Universel, latitude 12.22° Nord, longitude 141.58° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 4.9 ; à 18 h 39 Temps Universel, latitude 12.34° Nord, longitude 141.39° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 4.9 ;
- Le 15 Août 2010 à 06 h 13 Temps Universel, latitude 12.23° Nord, longitude 141.57° Est, hypocentre 60 kilomètres de profondeur, magnitude 4.9 ; et à 13 h 07 Temps Universel, latitude 12.18° Nord, longitude 141.50° Est, hypocentre 10 kilomètres de profondeur, magnitude 4.9.
- Le 20 Août 2010 à 13 h 41 Temps Universel, latitude 12.31° Nord, longitude 141.71° Est, hypocentre 60 kilomètres de profondeur, magnitude 4.6.
La Fosse des Mariannes :
La fosse des Mariannes, située sur une frontière de plaques tectoniques, une zone de subduction où la plaque pacifique s'enfonce sous la plaque philippines, est la fosse océanique la plus profonde, - 10.916 mètres à Challenger Deep -, actuellement connue. Elle est localisée dans la zone Nord-Ouest de l'océan Pacifique, à l'est des Îles Mariannes, à proximité de l'île de Guam, et au Nord des îles Fais, Lossau et Falapop.
Il s'agit d'une fosse déterminée comme ayant été engendrée par la subduction spontanée, en domaine océanique, de type subduction lithosphère océanique-lithosphère océanique couplée à un bassin arrière-arc en extension. En son nord, la fosse d'Izu-Ogasawara, le long de l'archipel Nanpō, - archipel d'Izu et archipel d'Ogasawara aussi appelé « îles Bonin », avec laquelle elle forme l'arc Izu-Bonin-Mariannes -, en est son prolongement. En son Ouest, c'est la fosse d'Ypa qui en est sa continuité.
La plaque de la Mer des Philippines :
La plaque philippine, - ou plaque de la mer des Philippines -, est une plaque tectonique lithosphèrique. La plaque des Mariannes y est généralement associée. Hormis les archipels des Ryūkyū et des Mariannes, elle couvre la Mer des Philippines, le Nord de l'île de Luçon et l'Est de Taïwan.
Elle est en contact avec les plaques d'Okhotsk, de l'Amour, d'Okinawa, du Yangtsé, de la Sonde, de Bird's Head, des Carolines, Pacifique et des Mariannes. Ses frontières, avec les autres plaques, sont notamment formées par des fosses de subduction : la Fosse de Ryukyu sur la côte Sud-Est des îles Ryukyu, la Fosse des Philippines sur la côte Est des Philippines, la Fosse de Yap sur la côte Sud des Palaos et la fosse d'Izu Bonin sur la côte Est de l'archipel d'Ogasawara.
A une vitesse de 6,35 centimètres par an, le déplacement de la plaque tectonique philippine se fait vers le Nord-Ouest
La plaque des Mariannes :
La plaque des Mariannes se situe dans l'Ouest de l'océan Pacifique. Elle couvre une petite partie de l'océan Pacifique et de la Mer des Philippines ainsi que l'archipel des Mariannes.
Elle est en contact, sur son Ouest, avec la plaque de la Mer des Philippines et, sur son Est, avec la plaque Pacifique. Ses frontières, avec la plaque Pacifique, sont formées par la fosse des Mariannes sur la côte Est de l'archipel des Mariannes et de la Fosse de Challenger Deep sur sa côte Sud. Son déplacement se fait dans une direction Nord-Ouest à une vitesse de 5,1 centimètres par an, dans sa partie Nord-Ouest, et de 3,9 centimètres par an, dans sa partie Sud-Ouest
Le bassin d'arrière-arc de Parece Vela.
Le Bassin de Parece Vela est un bassin arrière-arc. Sa profondeur est, d'environ, 5.000 mètres et il est divisé en deux provinces topographiques par l'intercession, dans son axe Nord-Sud, par une dorsale, le Rift de Parece Vela.
La province occidentale est peu sédimentée. La province orientale est couverte par un épais tablier de sédiments volcanoclastiques issus de la Ride Ouest, un arc volcanique sous marin, des Mariannes. Le Rift de Parece Vela, de caractère océanique, se matérialise par une série de fosses voisinant les 6 à 7 kilomètres de profondeur.
Comme certains autres bassins marginaux, le Bassin de Parece Vela, en regard de la courbe d'âge et des flux de chaleur émis par rapport à la dite courbe d'âge, est beaucoup plus profond que la normalité admise dans le cadre de tels types de bassins océaniques. Dans sa globalité il est incis dans le bassin d'arrière-arc du système d'arc intra-océanique Izu-Bonin-Mariannes. Et tout en étant un bassin d'arrière arc ancien fossile, il est, aussi, un bassin récent continuant à s'ouvrir en avant d'un arc volcanique fossile.
L'origine du Rift de Parece Vela n'est pas bien définie. Il peut être la représentation d'une déformation extensive ou d'un centre d'épandage basaltique fossile, voire d'un centre de propagation géographiquement éloignée du système de la dorsale médio-océanique globale ou, tout simplement une caractéristique de post-propagation d'un bassin d'arrière arc dans la région Mariannes. La croûte océanique y est étirée et amincie en réponse à l'écartement des plaques tectoniques, - plaque Philippine à l'Ouest et plaque Mariannes à l'Est -, en présence.
Effectivement, en démontrant sa complexité, dans le Bassin de Parece Vela, de type arrière-arc, il y a une dorsale fossile, bornée, sur son flanc ouest, par un arc volcanique, lui-même fossile, encore plus ancien. De fait, il s'y distingue plusieurs générations d'ouverture de bassins d'arrière-arc, le nouveau bassin s'ouvrant, à chacune des générations, dans l'arc actif. Et chaque nouvelle ouverture correspond à un recul, de près de 1.000 kilomètres, de la zone de subduction de la plaque Pacifique vers l'est.
En outre, des carcasses de baleines, des sources hydrothermales, des volcans sous marins en essaims, des suintements d'eau froide et de la pourriture indiquent qu'il y a pu y avoir dispersion au sein de la Ride de Parece Vela, complexe d'arrière-arc.
La complexité des bassins d'arrière arc intra-océaniques.
Les phénomènes de subduction des océans finissent par entraîner la fermeture de ceux-ci. Dans ce cas les marges continentales vont se percuter étant peu denses pour être subductées. Il se produit, lors, une accumulation de matériel crustal continental dans la zone de collision et, par réajustement isostatique production de reliefs.
Entre les terres continentales asiatiques et indo-australiennes, l'Océan Pacifique présente trois types de subductions bien distinctes les unes des autres :
- En son Ouest, la subduction générale du Pacifique Central ;
- En son Est, dans le Pacifique Ouest, deux subductions en opposition, l'une face aux continents et l'autre face à l'océan.
En conséquence, à l'heure actuelle en Insulinde-Mélanaisie-Micronésie-Japon, il existe quatre principaux types de mers marginales, les Mers du Japon, de Chine Méridionale, des Philippines et la kyrielle de mers insulindo-mélanésienne, une région au passé géologique ponctué par trois types d'orogenèses, - les orogenèses Japonaise et Taïwanaise, au Nord-Ouest, les orogenèses Izu-Bonin et Mariannes, au Sud-Est, et les orogenèses Sundaise et Papouasienne, au Sud -, qui sont les trois principales ceintures orogéniques, circum-Pacifique, délimitant les résidus de la Téthys, - paléo-océan mésozoïque s'étant formé, du Permien supérieur au Jurassique moyen, à travers la Pangée -, en Asie du Sud-Est.
Les systèmes de tranchées, se succédant entre le continent euro-asiatique et les arcs marginaux, y présentent toutes les étapes des ceintures orogéniques, les marges de l'Est eurasien marquant l'achèvement de la formation de ces ceintures.