14h30', un soleil radieux inonde Wespelaar de ses ardents rayons, ça va picoler sec sur la plaine!
En errant sur le site tu croises le tout Bruxelles blues (Jacqueline, Roland, Charlie Roy, Cool Danny, Lee (ne Chinuus van de Marollen), Jack, Bernadette, Manneken Pis...PS: y avait pas Moureaux,
récemment converti au raï....
Lightnin' Guy &
the Mighty Gators
Sont partout ceux- là.
Thierry le cogneur me signale que quand il rentre chez lui, une fois toutes les dix semaines, sa madame, le confondant avec un témoin de Jehovah, lui signale: on a déjà donné!
Guy Verlinde est entouré d'une fameuse bande en ce torride samedi: Stievenart Th. aux drums (une seyante casquette et un zonnebril de poseur) -
Willy Devleeschouwer à la guitare- le crack, Dominique Vantomme aux keys et le vieux de la vieille, Jan Meyers (Blue
Blot) à la basse.
Pendant 60' on aura droit à du swamp blues , du Delta, de la soul/rhythm 'n blues moite, du funk, du shuffle, du rock et surtout de la bonne humeur et du punch.
'Going Down'- un 'Ain't no Sunshine' latino, virant reggae (No woman no cry) -'Cut you loose' tchik , tchik, tchik fait le Willy... et ça vous connaissez Wespelaar?
...Wait a minute!
Shake your arm, then use your form
Stay on the scene like a ...
Le Godfather, entouré d'anges, est planqué au paradis noir, et se dit mes héritiers rigolent...shake your moneymaker, ajoute le petit Guy!
Un ' Hipshake' suggestif - en solo à la slide le tribute à Jimi ' Voodoo Child' et 'Crazy about my baby' pour finir.
Bis:
' Bon ton roulet' ou 'Laissez le bon temps rouler' .. Samedi-Gras en plein mois d'août!
Pimpon pimpon, d'où ils sortent ces rigolos?
On a entendu 'Smoke on the Water', nous voilà!
Fin du mois, Lightnin Guy enregistre un nouveau CD live, au Banana Peel, le précédent est retiré du commerce suite à des ennuis juridiques!
Johnny Clark & the
Outlaws
Gelderland, un petit gars répondant au nom de Hans Klerken est happé par le démon du blues.
Un premier groupe:Bullfrog Blues Machine, 13 ans de vie... un enterrement!
Renaissance: Hans (guitare, vocals) devient Johnny Clark, se trouve deux outlaws pour l'accompagner: Theo Thumper: drums- Ray Uyterwijk: bass
et en route pour un nouveau tour de piste.
Une plaque ' Two tears in a bucket', remplie de Texas blues à haute teneur d'octane.
Wespelaar a aimé, wij ook!
Un instrumental ' The Outlaw Shuffle', c'était pas une berceuse.
'One last call' un lazy blues indolent flattant tes tympans.
'Superlovely' ils ont écouté Stevie Ray.
Mais, non, peï, envoie: ' 'Two tears in a bucket', Hans est loin d'être un manchot et ses potes, s'ils ont l'air de sortir de l'hospice, sont des as.
A guest on the mouth harp, le formidable Ben Bouman.
Le show va prendre de l'ampleur!
Pas encore de titre pour ce shuffle, mais il traite de notre royale Beatrix...I'd rather walk on bare feet... t'es sûr qu'il s'agit pas de Sandie Shaw, mec?
Boogie time: 'I don't want to know'.
Même Chuck Berry jouait ce vieux blues 'Things that I used to do', aussi lent qu'un escargot souffrant de la goutte.
Connaissent leur job ces petits gars ayant placé leurs Euros chez Rabobank.
Le twelve bar sucré 'Sugar Darlin' et un bluesrock 'My Baby' .
'Gospel for Thomas' qui ressemble autant à un negro-spiritual qu'à la lambada.
Un bis juteux, l'ultime boogie ' From Da' South'.
Tu me prends en photo avec Johnny?
Sûr Roland, ce sera une pintje, menneke!
Ash
Grunwald
Melbourne c'est Down Under.
7 cd's, 4 nominations aux awards, ce costaud dreadlocké collectionne les médailles, mais faudra nous expliquer pourquoi un mec performant solo met 2 x plus de temps qu'un groupe de 5 musiciens
avant d'être satisfait du travail des ingénieurs son.
Lapsteel, guitares, stomp box, cajon et surtout une voix d'une profondeur aborigène.
Si Robert Cray était de passage dans le coin, il serait tombé dans les pommes en entendant Sherman Robertson et, le lendemain, Ash.
Le mec nous a bazardé un show énergique mais pas au point de crier au génie, après quelques titres t'avais pigé les astuces: du pro, de la routine.
Un Delta blues océanique, un crying blues plus black que Barry White... look at the tears rolling down my nose... sa mère gueulait: mouche-toi, gamin- le gospel 'John the Revelator', repris en
chorus par les locaux- 'Never let you go'- 'Smokestack Lightnin' pour la SNCB/NMBS- encore un gospel ancestral 'Be my Husband' , on préférait Nina Simone -ensuite un Delta blues téléphoné -
'Walking', dédié à un poivrot belliqueux lui cherchant des noises - un blues artisanal garanti sans OGM et un Tom Waits, 'Goin out West', pour finir en beauté.
Bis
'I don't want nobody else'
I want a Primus...
Oli Brown
Band
“The hottest young pistol in British blues” Mojo Magazine-'He has the blues under his fingernails' Classic Rock- Oli Brown is being hailed as the great white hope of British blues- "Young Oli
oozes the blues from every part of his being...
N'en jetez plus, les gars!
Après avoir vu et entendu ce phénomène tu ne peux que confirmer tous ces éloges, une grosse claque, ce trio. Tu comprends mieux que Paul Jones les invite, en 2006, pour une live session à la BBC2
( le ket avait un peu plus de 16 ans).
Déjà 2 CD's, le dernier 'Heads I win, tails you lose'.
' Evil Soul' ça déménage sec dès les premières notes, un son d'une clarté inaltérée, des riffs acérés et un timbre vocal convenant idéalement au British blues.
Rory Gallagher est ressuscité? Ou Peter Green a retrouvé la santé? C'est comme tu veux, mais si Mike Vernon produit l'album, c'est du bon.
'Makes me wonder' Oli a une gueule d'angelot mais un jeu démoniaque.
'Open Road' titre de son premier effort discographique, le gamin joue avec ses guts, ses doigts virevoltent sur sa gratte, son visage se transforme au gré des notes, il vit le blues.
'Fever' le classique en version électrique brûlante.
'Speechless' c'est comme ça qu'on est devant cette guitare lyrique.
Time for some good old dirty blues: 'Stone Cold' ou 'Roxanne' !
Olé Oli, haut les coeurs, ket!
Cette Roxanne est sourde comme un pot, 4000 fans hurlent son nom, mais elle se pointe pas.
Le méchant 'Not a word I say': tight band, talent à l'état pur.
Muddy Waters ' Hoochie Coochie Man' , superbe, no other comment!
'On top of the world' le blues s'empare de ton être.
Oli décide qu'il est l'heure de la promenade du samedi soir, il repère une gamine craquante, sa guitare raconte une histoire à la Lolita, il reprend le GR , mais celui-ci est mal balisé, le petit
se perd du côté des ivrognes, ça va mal finir..
Un limier local le retrouve et le ramène sur scène..Ovation gigantesque, I feel on top of the world, qu'il nous raconte!
Epique!
Un bis, bien sûr!
Un nouveau blues...nowhere to run ... auquel il accroche 'Black Betty' de Ram Jam.
Oli Brown: fire and passion!
Hugh Pool Band
Hugh Pool, un sauvage de New- York.
Le mec se pointe d'abord seul, armé d'une vénérable National Resonator.
I'll play a couple of tunes solo: du Delta blues agité, emprunté à Robert Johnson: 'Walking Blues'- 'Kind Hearted Woman' ou un truc à lui, inspiré par R J, pour lequel il sort un harmonica: '
Spider's Web' et qu'il a écrit après une dispute avec sa
Du renfort: basse, batterie(Barry Adamson???) et toujours ce Delta blues crasseux , joué à la vitesse TGV.
Un seul morceau en trio et la chemise de Hugh a l'air d'avoir baigné dans a pool plein de grenouilles et de vase.
Ce mec est enragé, son blues distortionné et épileptique t'agresse sans te laisser de répit.
Une version country/grunge de 'Baby, please don't go', qu'il joue en tenant sa guitare cordes vers le sol: effets élastiques garantis.
Emir (ou Amir) à la basse prenant des poses de matador ne sachant pas que les corridas c'est du passé.
'The schoolboy's boogie' écrit à 19 ans.
Cling, ça pouvait pas rater, corde pétée, le gars continue à souffler dans son Horner, déballe sa Vuitton et sort un nouvel instrument, ni vu, ni connu. A dix mètres de la scène, zont rien
remarqué!
Bande de lopettes, on a pas que ça à faire: 'Oh Well' , une version survitaminée et supersonique, le comique y
Tout ça est bien beau, mais ça fatigue à la longue.
Un instrumental de Freddie King, bien funky pour épargner ses amygdales et il se remet au Blues du Mississippi, sa voix flanche de plus en plus.
Vais secouer ma guitare, il en coule 15 litres de sueur animale, et je vous joue la dernière 'Going Down'.
Merci Wespelaar!
Barman, 26 litres de Primus , please!
Canned Heat
Les rescapés... Un line-up d'exception en 2010: Fito de la Parra- Larry Taylor- Harvey Mandel et Dale
Spalding , le moins connu, mais excellent chanteur, guitariste, bassiste et harmoniciste.
Le truc s'annonce pas trop bien, Fito tire la gueule se plaignant de tout. Pendant l'ultime soundcheck, il se tire en marmonnant I'll take a smoke, il revient après 2' en nous remerciant pour
notre patience.
Ils attaquent fort 'On the road again', public ravi, bien sûr, le hic c'est que Fito c'est pas Al Wilson et en plus sa voix semble flasque.
Une version maladive.
Un de mes préférés, 'Time Was', Dale au chant.
Larry troque sa basse pour une guitare, Dale à la 4 cordes: 'Fine Little Mama' de l'excellent country blues, ils ont trouvé la bonne vitesse.
Joli doublé de guitares.
Le métallique 'Midnight Sun', Mandel excellent à la gratte.
'So sad the world's in a tangle', 1970, 'Future Blues', du psychedelic blues qui n'a pas pris une ride.
Et un petit rock salace 'Future Blues' .
'Sugar Bee' les fossiles assurent, ça chauffe dans la boîte.
Woodstock, do you remember?
Comme si c'était hier.
'Going up the country' où l'eau a le goût de vin, c'est divin!
..jump in the water, stay drunk all the time...
Wespelaar adhère à ce programme électoral.
A song with a message: 'Amphetamine Annie', brillant!
Le magique 'Christo Redemptor', qu'Harvey a encore joué avec Charlie Musselwhite.
Pour suivre, la bombe' Let's Work Together'.
Bon, les petits gars, ça suffit maintenant, on salue ces ploucs et on se tire, dit Fito en poussant ses potes.
Mais, menneke, on doit leur jouer un boogie, c'est notre marque de fabrique , d'ailleurs Dr Walter Boogie est en coulisses.
Bon, vais pisser un coup et je reviens.
Prostate récalcitrante, pépé?
Un 'Woodstock Boogie' kilométrique, permettant à chacun d'étaler son savoir-faire, Harvey en profite pour faire joujou avec son oscillator, et Larry de nous la faire bassiste de jazz.
Tout le monde est content, le Canned Heat peut jouer en roue libre jusqu'en 2075, les fans seront ravis, mais l'envoûtement a disparu.
Pas question d'attendre un hypothétique rappel, vite vers la bagnole, avant le rush!