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Willy Loman travaille depuis plus de trente ans comme commis voyageur, mot un peu plus joli que "VRP", mais vous saisissez l'idée. De jeune commercial dynamique, il est devenu un homme dépassé, au bout du rouleau, et plus aussi performant qu'au début de sa carrière ; pas assez rentable pour son entreprise. Un vrai échec du rêve américain.
Ses deux fils, Biff et Happy, n'ont pas "réussi dans la vie", cette expression très importante pour l'époque, où la carrière fait la valeur d'un homme.
Se sentant de plus en plus inutile, Loman s'éloigne de la réalité, se remémore les relations difficiles qu'il a eues avec ses fils, alors que sa femme et ces derniers tentent de s'adapter...
Mort d'un commis voyageur est un texte magistral - qui doit être encore meilleur sur scène, forcément. Évidemment, il ne s'agit pas d'une comédie, mais les thèmes abordés sont profonds et n'ont pas tellement vieilli... Dans notre société capitaliste, qui valorise le travail au point d'en faire une condition sine qua non de réussite, que devient un individu rejeté par le monde professionnel ?
Je vous rassure, d'autres thèmes sont abordés dans la pièce, mais c'est peut-être celui-ci qui m'a le plus intéressée.
Une très bonne surprise, un auteur que je ne connais pas du tout : parfait !
Je dirais même... plus que parfait : 4/10 !
D'autres avis plus intelligents chez Cryssilda et Bouh.