Après une première journée bien remplie, la suite du festival s’annonce passionnante car il y a du lourd en ce dimanche : Combichrist, Vnv Nation, Front Line Assembly, Eisbrecher, etc….
Le temps de prendre des forces et c’est reparti sous un beau soleil. Direction la grande salle où les Americains de Frank The Baptist ont commencé à distiller leur rock gothique ; c’est parfait pour commencer en douceur cette journée marathon. Le groupe peut sembler en décalage avec le reste de l’affiche ( quoique l’année passée il y avait Fields of Nephilim ), et la salle est très peu remplie. Cela ne va pas décourager le groupe pour autant qui va délivrer un show convaincant grâce à des morceaux comme « Ever » ou « When the sky » ainsi qu’un vieux morceau dédicacé à ceux qui suivent le groupe depuis leurs débuts « Falling stars ».
Pas le temps de rester jusqu’à la fin car Rabia Sorda est déjà en place sur la grande scène. On retrouve donc Erk, le chanteur d’Hocico, avec sa 2em formation. Les 3 membres sont couverts d’une sorte de boue et Erk bouge dans tous les sens, de ce côté-là pas trop de changement avec Hocico. Par contre niveau musique c’est autre chose, Rabia étant plus rock, bien que restant placé sous le signe de l’electro, et j’accroche moins à part pour « Out of control » et un autre morceau excellent mais dont je ne connais pas le titre. Néanmoins le show est plaisant même si je passe la moitié du temps à shooter le public
L’année passée Delain était le groupe de metal gothique qui jouait le dimanche, avec un show poussif. On aura malheureusement pas droit à mieux cette année avec Leave’s Eyes et ses 50 mn d’un ennui sans fin. Sur les 7 morceaux joués, ce sera 6 d’entre eux figurant sur l’album « Njord » plus « Elegy », aucun morceau de très bon premier album. « Njord » étant plus qu’insupportable, le concert sera de la même veine avec un Alex égal à lui-même, vociférant avec ses mimiques à lui. Vous rajouterez à cela une Liv que j’ai connue plus en voix ainsi qu’un son très mauvais et très fort, et voilà un concert à oublier vite fait. Après la catastrophe citée au-dessus, place à Mesh et à leur electro-pop. Plusieurs écrans tv ornent la scène, chaque synthé étant sur les côtés de la scène. Le début est très poussif, je me dis que j’enchaine les prestations moyennes mais à partir du morceau « Petrified » cela commence à bouger un peu. On note des similitudes par moments avec Depeche Mode mais en version plus poppy. « Crash », « How long ? » et « Everything I made » termineront le show de bien meilleur façon qu’il avait commencé. Une prestation correcte mais ne restera pas dans les esprits, surtout vu ce qui arrive derrière ^^. Après la mise en bouche, voilà enfin les plats de résistance, et on commence avec les fous furieux de Combichrist et leur electro-dark de dingues. Le public est très nombreux devant la grande scène et va répondre présent dès le début du show. Cela démarre très fort avec « All pain is gone » tiré de l’avant dernier album ( le prochain sort fin août ) puis cela enchaine direct avec « Today I Woke To The Rain Of Blood ». Combichrist sur scène ce sont 2 batteurs épileptiques, un gars aux synthés prothésé du coup et bien sûr Alex la Plega au micro. Il faut voir au moins une fois ce groupe dans sa vie pour constater l’intensité de leurs concerts et l’énergie dégagée. D’ailleurs cela pogote dans les premiers rangs ( un retour au Hellfest ? ^^ ). Suivent « Scarred », « Electrohead » et « Without emotions » sans temps mort, le show ne faiblissant qu’avec le moyen « Feed your anger » mais « Get your body beat » est là pour relancer le meilleur concert de la journée pour le moment. Celui-ci va finir en apothéose avec à la suite « Fuck that shit », « Shut up and swallow » et bien sûr l’incontournable « What The Fuck Is Wrong With You? ». Un grand moment !!! A peine le temps de se remettre de la furie Combichrist que Front Line Assembly ( groupe culte ) démarre son show dans la grande salle. N’étant pas un gros fan du groupe mais ayant très apprécié le dernier album, avec retour des guitares , c’est en curieux que j’assiste à leur prestation. Les membres du groupe sauf le chanteur arrivent cagoulés et balancent d’entrée « I.E.D. », le 1er morceau du dernier album. La guitare est bien mise en avant et le son est excellent. On aura droit à 2 autres morceaux de cet album, « Angriff » et l’énergique « Hostage » sur lequel Leeb, le chanteur, a la bougeotte ^^. Bon hormis ces 3 morceaux j’ai du mal à rentrer dans le show, ne connaissant pas vraiment le reste de la discographie et en fait je m’ennuie un peu sur la longueur, la voix en retrait de Leeb me gênant ( sur album cela passe mieux je trouve ). Mes compagnons de festival seront beaucoup plus enthousiastes, signe que le concert était bon. Il pleut depuis Combichrist et Asp termine son show. Je ne verrai rien du groupe, étant à l’abris loin de la scène et je vais m’en vouloir car j’entends au loin une douce mélodie que j’apprécie. Ces derniers jouent en mémoire à Peter Steele, le morceau « I don’t wanna be me ». Au Hellfest je n’ai pas entendu un seul groupe faire de même…. Merci à mon ami Corarabi de me prêter sa vidéoC’est l’heure pour la tête d’affiche du jour de faire son entrée sur scène, les britanniques de Vnv Nation. Je n’ai jamais vu autant de monde amassé devant la scène extérieure, il y a beaucoup de fans de l’electro poppy et ils vont être ravis vu la prestation offerte. Un mur de lumières orne le fond de la scène, Mark Johnson est au milieu derrière sa batterie électronique comme d’habitude, les 2 claviers sur le côté et Ronan Harris au micro. Cela commence avec « Tomorrow never comes » véritable tube du dernier album, et Ronan bouge toujours autant, de même sa bonne humeur est vraiment sympathique et il n’hésite pas à blaguer avec le public déjà dans sa poche. Suivent en vrac « Genesis », « Darkangel », « Sentinel », « Standing ». J’accroche moyen sur les 2 ballades jouées, le groupe pouvant proposer bien mieux ; cela sera le cas avec l’énorme « Nemesis » avant le rappel. Le concert finira avec « Beloved » et « Perpetual » avec un public en totale osmose avec Vnv et qui va chanter longtemps ( et les Allemands ils aiment vraiment chanter longtemps !! ^^). Bref ormis les morceaux mi-tempo le concert aura été excellent et tout le monde est ravi, public et groupe.
C’est bientôt la fin du festival mais pas question de partir sans aller voir Eisbrecher dans la grande salle, qui vont donc conclure ses superbes 2 jours de fest. Déjà présents l’année passée, ce groupe allemand ( ça alors …) aux riffs acérés faisant penser à la bonne période de Rammstein ( les 3 1ers albums ) va délivrer un show extra durant 1h10. Emmené par un grand gaillard au chant qui passe son temps lui aussi à blaguer avec le public ( ne parlant pas un mot d’allemand je n’ai rien pigé mais cela avait l’air drôle ) , le groupe commence son show par « Eiszeit » tiré du dernier album avant de balancer un « Angst » de folie, véritable tube Rammsteinien ^^, bien plus puissant sur scène que sur album. L’intensité ne faiblit pas avec « Leider »et « Vergissmeinnicht » par contre « Die engel » est un peu léger par rapport aux autres morceaux. Le meilleur arrive avec l’excellent « Heilig » et l’hymne d’Eisbrecher qui est « This is Deutsch » sur lequel Alexx est habillé en sorte de tyrolien. Le rappel sera constitué d’ »Amok » et du classique « Miststück », reprise du groupe Megaherzt dont Alexx faisait partie jusqu’en 2005. Le concert aura été parfait et il serait vraiment sympa de les voir au Hellfest l’année prochaine tant l’énergie du groupe et le charisme de son chanteur devrait plaire par chez nous.Voilà c’est fini pour cette année, encore un fest très pro et à taille humaine ( 16000 personnes par jour ). Pour finir comment ne pas parler de ce public génial, véritable défilé de mode géant : robes d’époques, chapeaux haut de forme, porte jarretelles, masques à gaz, tenues militaires et cyber-goth, etc… Il y a une culture vestimentaire extraordinaire ici au pays de l’electro/goth !!
Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine en espérant pourquoi pas, la venue de Die Krupps, Faith and the Muse, Reaper , ou bien encore le retour d’Hocico et de Kmfdm