Ils sont cinq au centre de la scène, autour de cet instrument à cordes, un oud, qui a su passer les siècles et qui, aujourd’hui, intègre naturellement les musiques contemporaines. Dans le magasin où j’ai cherché un disque de Rabih Abou Khalil, on m’a envoyé au rayon Jazz. Mon logiciel l'inscrit en Classique. Et je croyais que j’allais entendre un concert de Musique du monde. C’était de la musique, qui se passe en fait de classification. Parfois joyeuse, à l’image de son compositeur qui aime plaisanter, parfois amoureuse, parfois triste, parfois recueillie (comme ce Rêve d’une ville qui meurt, Dreams of a dying City), parfois dansante.
Ils sont cinq, et j’apprécie que souvent leurs morceaux se terminent à cinq, après que chacun ait fait parler son instrument à son tour, retrouvant le collectif, le fait d’être ensemble, associant alors la foule très nombreuse de cette Scène d’Eté de La Villette aux derniers accords, quand le soleil se couche.