Je vois l’effondrement des étoiles dans les fosses de rats des ghettos à l’oriflamme des banquiers et des marchands.
Et le chant délétère des corbeaux consommateurs,
Fétide et tueur, sévit par la gueule des reîtres financiers.
Je vois blêmes et laids, les minables et les maniérés qui croient acheter leur être par les objets acquis à la foire débile des villes.
Ah ! Pauvres balayures putréfiées des breloques du marché !
Reliquats organiques décomposés, aux asticots peuplant une terre alluvienne, pourrie de prédation économique !
Homme ravalé, crasse résidu des tares de ta propre civilisation corrompue de barbaries primaires,
Ni esprit, ni être, tu gis hagard dans ton néant qui mime la présence, opère par le paraître.
Ah ! Le vin sur la table de leurs horreurs, est une ciguë de tarés ivres de haine contre la dignité de l’homme !
Satellites lancés, perséides de fiente qui retombent puantes sur des têtes de cons inquisiteurs,
Habiles seulement à tuer et à réprimer l’élan de vie.
Tête souffreteuse des bestioles saprophytes et pathogènes se consolant de leur vide en infectant tous de racisme et de discrimination !
Le complexe de haine infeste leur non être de souillures existentielles !
Hélas ! Le préjugé mesquin est si proche du minus mégalomane au pouvoir !
Grincent, grincent les sommiers de la torture
Où la face convulsée des tortionnaires politiques du marché et du gain
Jette leur vide, leur misère d’être dans la misère du monde.
Grincent, grincent les crocs homicides des tenants du pouvoir
Contre les perles humaines dans l’ordre étatique.
Grincent et mordent les dents sacrilèges contre l’éros dans le bruit lugubre de l’homme prédateur de l’homme.
Et la gloire ignoble, hideuse des coquerelles, réjouissance ténébreuse des vers goulus de la déchéance, règne sur les cadavres mouvants des mégapoles, forçats volontaires des empires.
Et la planète abîmée, craquelée, geint dans la nuit macabre d’infamies triomphantes des monstres triomphalistes.
Et, à leurs eaux putrides, les fleurs interdites maquillées telles vieilles mules livides, cèdent le pas aux épines vénéneuses, mortelles de la fausseté et du faux-semblant.
Car voici, homme, débris de tes virales énormités, tu ventiles les mouches véreuses de ton âme postiche et morte !
Civilisation des tarés, présence absente et morne des tronches sans face !
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
22 août 2010 / Oulala