Liss et Joss Doszen. (Désolée, mais c'est la seule photo que je puisse vous proposer.)
Ce vendredi-là, sans surprise, il y avait foule. Je dis sans surprise car c'était un jour de semaine et tous ceux qui l'auraient souhaité ne pouvaient pas tous être là ; en outre on annonçait un temps pluvieux ; mais c'était sans surprise surtout parce que la culture a souvent été le parent pauvre des divertissements, en tout cas parmi les Congolais. La preuve, le samedi soir, à la soirée dansante, ils étaient plus de quatre-vingt, selon les échos que j'ai eus, tandis que le vendredi après-midi, autour des tables-rondes, il n'y avait que vingt-cinq participants environ. Mais c'était pas mal car ceux qui étaient là, on peut dire qu'il s'agissait de convertis à la cause littéraire et culturelle. Quelques uns sont même venus de province rine que pour assister à cette rencontre. On a donc eu un échange intéressant, disons qu'on a même manqué de temps, car les débats à proprement parler ont dû se tenir autour du pot de l'amitié, sous des gouttelettes de pluie, la salle devant être libérée dans les temps. Or les intervenants ont été assez longs, moi la première, qui suis ai souhaité faire participer le public : cela prend forcément plus de temps que les 15-20 minutes qui nous étaient impartis.
Bon, qu'est-ce qui s'y est dit ? Les organisateurs ont émis le souhait de voir toutes les communications rassemblées dans un ouvrage. En attendant, je vous en dis juste un petit mot. Il est apparu que les parcours littéraire et musical ont certains points communs, notamment en ce qui concerne les problèmes d'archivage. Il a aussi beaucoup été question des droits d'auteur et de la généralisation de l'auto-promotion. Monsieur Martin Lemotieu a été intarissable en ce qui concerne le thème de l'indépendance dans les romans congolais.
Quant à la seconde table-ronde, je pense que les anecdotes par lesquelles les intervenants ont étayé leurs communications résument assez bien la situation. Cette seconde table-ronde étant axée sur le développement du pays et sur les moyens par lesquels la disapora peut participer à ce développement, il résulte des différentes interventions que le développement doit prendre sa source dans le changement des mentalités.
Exemple : Monsieur Patrice FINEL, vice-président du conseil général de l'Essonne (qui a donc apporté un avis extrérieur) a évoqué son court séjour à Brazzaville et le consat 'entre autres) que eux, les Français, avaient fait est le suivant : à plusieurs reprises ils avaient engagé un jardinier, pour un stage, et chaque fois le stagiaire arrivait en costume-cravate, plus mallette à la main, avant de se changer et de revêtir une tenue appropriée au jardinage. Les Français finirent par demander les raisons de cette métamorphose quotidienne, le jardinier répondit que le travail lui plaisait bien et le satisfaisait, mais que si sa famille l'apprenait, elle le prendrait mal car c'était un travail manuel. D'où la nécessité de se mettre en costume le matin avant d'aller jardiner, pour faire croire à la famille qu'il se rendait au "Bureau".
Donc, beaucoup de complexes dont il faut se débarasser pour pouvoir avancer. C'est aussi le constat en ce qui concerne les séporositifs, beaucoup stigmatisés même par les intellectuels, par ceux qui connaissent pertinemment les moyens de transmission de la maladie en théorie, mais qui n'évitent pas moins de s'approcher de personnes séropositives. Il a beaucoup été question du Sida, sujet abordé par Monsieur Romain Mbirimbindi, président de l'Association Afrique Avenir.
Je n'ai fait là que survoler quelques communications, elles étaient nombreuses et chacun semblait avoir beaucoup de choses à dire. En ce qui me concerne vous pouvez, sur ce blog, cliquer sur "ma page" dans la rubrique "Liens", et découvrir au bas de page le lien vers l'article "Cinquante ans de littérature florissante". Sinon vous pouvez cliquer ici.