Votée par le Parlement au printemps dernier, la construction du métro automatique qui doit ceinturer Paris à l'horizon 2023 risque de prendre encore plus de temps que prévu. En effet, outre des démarches administratives qui n’en finissent pas, le projet se heurte désormais à la difficile question de son financement. Et pour cause, le coût du métro du Grand Paris ne cesse d’enfler. Aujourd’hui, il est estimé entre 21,4 et 23,5 milliards d'euros selon les parcours retenus. Selon les Echos, "l'infrastructure représenterait 80 % du total, le matériel roulant 12 % et les acquisitions foncières les 8 % restants".
Pour le moment, le financement est construit autour de la dotation par l’Etat à la société du Grand Paris d’un capital de quatre milliards et d’un emprunt remboursé sur quarante ans grâce aux recettes générés par les activités du nouveau métro. Mais cet apport annoncé lors des débats parlementaires devient de plus en faible face à des coûts qui ne cessent d’augmenter. Ainsi, l’apport en capital est trop faible par rapport au total des coûts. Résultat, la somme empruntée devient plus grande et les recettes espérées ne suffissent alors plus à rembourser la dette.
Grand Paris : un pari loin d’être gagné
Et en ce moment l’Etat n’est pas en mesure d’augmenter cette somme. Une difficulté qui rend désormais impossible le début des travaux en 2012. Pire encore, ce retard pourrait même remettre en cause le projet du métro du Grand Paris. En effet, l’adhésion autour de ce projet est de plus en plus faible. Dans cette période de crise, de nombreux élus pourraient se consacrer à des sujets moins coûteux et plus visibles immédiatement. Selon certaines sources proches du dossier, cela relèverait du miracle si le métro du Grand Paris voyait le jour avant 2035.