Elle est issue des mouvements de l’eau de la mer créée par les marées. Son exploitation date du douzième siècle: sur L’Adour, des moulins à marais ont été construit au douzième siècle.
L’énergie marémotrice peut être captée sous deux formes :
-En énergie potentielle (en exploitant les variations du niveau de la mer) : c’est la technique utilisée dans l’usine marémotrice de la Rance.
-En énergie cinétique (en exploitant les courants de marée, qui peuvent être captés par des turbines, ou des hydroliennes). C’est le cas des moulins à marais.
Les sites adaptés au captage de l’énergie marémotrice sont peu nombreux ; ils se concentrent dans les régions où, du fait notamment des conditions hydrodynamiques, l’amplitude de l’onde de marée (inférieure au mètre loin des côtes) est amplifiée : c’est notamment le cas en France dans la Baie du Mont-Saint-Michel, près de laquelle se trouve l’usine de la Rance et au Canada dans la Baie de Fundy où le marnage dépasse 10 mètres, ce qui génère des courants de marée intenses pouvant dépasser 10 km/h.
L’exploitation optimale de l’énergie potentielle nécessite des aménagements importants, qui modifient notablement les équilibres écologiques dans des zones généralement fragiles ; il est probable que cette voie ne soit plus exploitée à l’avenir et que l’usine de la Rance reste une expérience isolée.
L’usine de la Rance Elle se trouve à l’estuaire de la Rance, en Bretagne. C’est la première et plus grande usine marémotrice au monde. Elle tire son énergie de la force de la marée.Elle a été mise en place en 1966 moyennant un cout de 620 millions de francs soit 800 millions d’euros d’aujourd’hui.
Cette usine produit de l’électricité à l’aide 24 groupes bulbes comprenant une turbine et un alternateur de 10 000 kW.
Ces turbines utilisent à la fois la force des marées et celle du courant de la rivière. Elles tournent donc dans les deux sens.
Orientables, les pales des turbines peuvent ainsi fonctionner à marée montante et descendante.
En Bretagne l’usine marémotrice est la principale source d’électricité; elle représente 60% de son énergie produite et contribue ainsi à réduire le déficit énergétique de cette région.
Le facteur de disponibilité de l’installation est d’environ 25 % (production de 500 GWh/an pour une puissance installée de 240 MW), taux qui est lié à la périodicité et à l’amplitude des marées. Le coût de production d’électricité est évalué à 12 cents d’euros du kWh, prix qui est très compétitif et inférieur à la moyenne des coûts de production d’EDF (20 centimes pour une centrale nucléaire).