Afghanistan : un avenir incertain pour l’action humanitaire

Publié le 23 août 2010 par Frédéric Joli

A l’occasion de Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire, le 19 août dernier, Reto Stocker, chef de la délégation du CICR à Kaboul a donné une interview pour le site de l’Institution :

Quel est, pour le CICR, le principal enjeu de ses opérations humanitaires ?

Être proche des personnes les plus vulnérables est l’aspect le plus important et le plus éprouvant de notre action en Afghanistan. Nous ne pouvons fournir nos services qu’en étant physiquement présents là où notre aide importe le plus.En vertu du droit international humanitaire (la branche du droit qui protège ceux qui ne participent pas, ou plus, aux combats), les parties à un conflit armé – qu’il s’agisse d’armées régulières ou de groupes armés – ont l’obligation de délivrer des autorisations d’accès aux organisations humanitaires afin qu’elles puissent porter assistance à ceux qui en ont besoin. En Afghanistan, la plupart des régions étaient facilement accessibles jusqu’à l’intervention militaire de 2001. Début 2003, le pays est devenu nettement plus dangereux pour le personnel humanitaire, une évolution qui a atteint son paroxysme avec le meurtre d’un délégué du CICR. Ce drame a marqué la fin de l’accès humanitaire tel que nous le connaissions et le début d’une véritable insurrection (Lire la suite).

On peut également écouter une ancienne interview de Reto Stocker, une des toutes premières du blog, enregistrée en septembre 2007.

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