Volonté de manipulation quand il affirme qu’« il y a aujourd'hui plus de policiers et gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir ». Et le ministre d’illustrer ses propos en indiquant qu’il y aurait 145 100 policiers contre 143 258 policiers en 2001. Brice Hortefeux ment et il le sait. Le chiffre qu’il avance est celui du « plafond d’emploi » parfaitement virtuel. En réalité, les personnels dits actifs, hors adjoints de sécurité, sont 117 925 soit exactement 10 891 de moins qu’en 2002 !
De plus, les « brigades spécialisées de terrain » dont il a annoncé la première création à Toulon se feront à effectifs constants dans des commissariats déjà sous dotés.
Déni de réalité quand il évoque « les résultats particulièrement positifs » que sa politique entrainerait. Hélas, ni les policiers, ni les gendarmes, ni surtout les victimes ne partagent son point de vue. Et de fait, les « atteintes volontaires à l’intégrité physique » c'est-à-dire la délinquance la plus dure (coups et blessures, homicides…) a fait un bond de 18 % en trois ans.
Enfermement dogmatique quand il répète que «la première des préventions, c’est la certitude de la sanction ». Faut-il
rappeler que depuis trois ans, faute de moyens, 53 000 peines de prison pourtant prononcées par les tribunaux ne sont toujours pas exécutées ?
J’invite donc le ministre à regarder la réalité à en face et à corriger sa politique qui ne fait qu’accumuler les échecs en demandant et en obtenant des financements pour renforcer les effectifs et les moyens de la police et de la gendarmerie.
Jean-Jacques
Urvoas
Secrétaire national à la sécurité
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