C'est un Magic Mirrors bondé qui accueille ce 17 août le grand retour bruxellois de Machiavel, dans une
formule "unplugged".
Machiavel reste décidément le groupe belge number one chouchou du public, et c'est tant mieux.
Les premières notes de "Wondering" lancent un gig qui sera en tous points parfait.
"Mario Guccio is back et en pleine forme" annoncera plus tard Isaye, et c'est un vrai bonheur que de pouvoir réentendre la voix divine du chanteur qui semble bien remis
de quelques petits problèmes de santé.
Le son dans le Magic Mirrors est excellent (comme tous les soirs, chapeau à l'ingé-son !) et "I need it" et ses couleurs jazzy, suivi de "Chronic Love" font monter l'ambiance.
Ce qui frappe chez Machiavel c'est la diversité de son public allant des moins de vingt ans aux plus de soixante. Il est vrai que pour beaucoup de jeunes le groupe est "culte" et synonyme de
rock-prog de haute qualité.
"Rope Dancer", dédié ce soir à une fan future mariée, invitée à monter sur scène, fera lever les mains et chavirer les coeurs avant que" Rony Runs", son harmonium et la douze cordes magique de
Thierry Plas, suivi par "Over the Hill" repris en choeur par toute la salle, ne lancent définitivement le concert dans sa vitesse de croisière.
"She's a snake", formidable titre groovy, permettra au band de démontrer toute l'étendue de son talent. Roland De Greef toujours discret est d'une efficacité
redoutable à la basse acoustique.
Le groupe quittera ensuite quelques instants la scène nous laissant en compagnie de Hervé Borbé ( que Mario dans un lapsus malheureux mais hilarant appellera André ! )
et de son piano magique pour une séquence solo de toute beauté.
Retour du band "on stage " et moment de gloire pour Marc Isaye qui se mue en chanteur avec l'interprétation du majestueux "Still Alive " :
" Hello my friend, how do you feel
It's been so long boy I've waited for you.."
La voix de Marc fait merveille sur ce titre.
Suivront "Washing their hands" et "Lay Down" qui permettra au public de jouer le 6e membre vocal du groupe le temps d'un titre.
Ovation.
Le public frappe des mains, les cris fusent : We want more, we want more !!
Le Magic Mirrors tremble sur ses bases. Machiavel triomphe.
Le groupe reviendra pour jouer "Fly", repris à pleins poumons par la foule comblée.
Avant de quitter la scène, Marc Isaye fera don d'une de ses baguettes à un jeune gars de même pas vingt ans qui s'empressera de mettre son trophée à l'abri des convoitises..
Machiavel est bel et bien de retour, même si dans le coeur de ses admirateurs, le groupe est toujours resté omniprésent.
Forts d'un répertoire devenu intemporel, on retrouve ses 5 membres aux cours des ans avec un égal bonheur comme de vieux amis qu'on a l'impression d'avoir quitté hier...
C'est ça le miracle Machiavel !
Thank you guys, take care, and see you next time...