Parfois, dans la vie, on a de grands moments de folie. Enfin vous je ne sais pas, mais moi cela m’arrive plus souvent qu’à mon tour. Et quand j’entends « magie » ou « sorcier », alors là on ne me tient plus. Je trépigne, je bave et, comme le meilleur ami de l’Homme quand il est au bord de l’extase, j’agite puissamment mon appendice caudal.
Voilà, résumé en quelques mots, comment je me suis retrouvé devant L’Apprenti sorcier, la plaisanterie estivale des studios Disney.
On sent tout de suite que chez Disney, ils ont voulu assurer au niveau casting.
Naaan, j’déconne !!!
Eh ! Ils ont refilé l’un des rôles principaux à Nicolas Cage, censé être le « poids lourd » (poids mort, plutôt) de la distribution. Attendez… Nicolas Cage quoi ! Le type qui a autant de jeu qu’une tête de sole sur l’étal d’un poissonnier. En plus, pas de bol, il se retrouve affublé du même costard et du même look que Hugh Jackman dans Van Helsing. Oui, jusqu’au même chapeau ridicule et aux mêmes frisettes dégoulinantes (mais bon, en même temps, Nicolas Cage n’est-il pas l’incarnation vivante du surréalisme capillaire ?).
A ses côtés, on trouve Monica Bellucci, engagée à n’en pas douter pour son talent de comédienne.
…
Naaan, j’déconne !!!
Attendez… Monica Bellucci quoi ! Tout ce qu’on lui demande ici, c’est des yeux qui mouillent, deux ou trois ondulations de mains et un décolleté pigeonnant. De ce côté-là, pas de problème, elle assure le minimum syndical.
Mais bon, de vous à moi, ces deux-là, c’est encore l’Actor Studio à côté de Jay Baruchel, l’apprenti en question. Apprenti… Tu m’étonnes. Il faudra songer à lui confier éventuellement un rôle quand il aura fini ses études, à ce garçon. Dieu qu’il est horripilant ! On peut déjà difficilement lui pardonner d’être coiffé comme un des Forbans, mais ce n’est carrément plus possible de supporter son regard vide et cet espèce de truc énervant qu’il fait avec sa bouche (et qui résume son jeu d’acteur).
Il n’y a finalement qu’Alfred Molina qui semble prendre un peu de plaisir dans son rôle de méchant tiré à quatre épingles.
M’alors, bon sang, c’est QUOI L’Apprenti sorcier ? Bin, euuuh… Déjà, à part la scène des balais – qui arrive comme un cheveu sur cette soupe et ne présente aucun intérêt (à part donner le vague espoir que l’un d’eux finira par sodomiser le geek boutonneux) – oubliez Mickey.
Ça ressemble plutôt à un Highlander pour marmots, c’est-à-dire sans têtes qui volent, où le Prix serait d’être ad vitam le larbin chevalier servant de cette vieille peau de fée Morgane qui, si mes souvenirs sont bons, n’en demandait pas tant dans ses aventures arthuriennes. Avec un duel final, bien sûr. Il faut toujours un duel final. Sauf que là, il est ennuyeux à mourir tellement il est con convenu.
Ah oui ! Et ce qui semble être désormais une tradition dans les productions Disney, il y a bien LA référence à Star Wars et LA scène post-générique de fin.
Voilà.
Bon, on va dire que c’est un film pour enfants qui s’enquiquinent en vacances.
La question qui reste en suspens, c’est : un film pour enfants doit-il pour autant les prendre pour des demeurés ? A côté, Harry Potter, c’est du Victor Hugo.
M’enfin, un film de sorciers sans magie… c’est quand même un comble.