Salles de consommation, les associations se mobilisent
Publié le 23 août 2010 par Pascaletfred
« Asud, Anitea, Act Up – Paris, Gaïa Paris, Safe, Sos Hépatites
Paris, salledeconsommation.fr, AIDES, AFR, Elus Santé Publique et Territoires,
Elus Locaux Contre le Sida , Médecins du Monde», les associations de professionnels et d'usagers réunies dans le collectif
du 19 mai ont souhaité expérimenter l’intérêt de salles de consommation à
moindre risque en réponse aux problèmes rencontrés par les usagers en grande précarité.
A partir des expériences réussies dans des pays voisins, il s’agissait d’ouvrir,
de façon limitée et contrôlée, un nouvel accès aux soins et de développer, en
complément d’autres approches, un travail d’éducation à la santé. Les résultats publiés le 24 juin 2010 de l’expertise scientifique confiée
à l'INSERM sur la Réduction des Risques ont confirmé l'intérêt de cet outil
pour les situations identifiées par les associations. A Vienne, lors de la conférence
Mondiale sur le Sida et dans la logique de la loi de santé publique de 2004, la
ministre de la santé annonçait son souhait d'expérimenter ces dispositifs, en
lien avec des élus locaux. Si les constats sur les besoins des publics ont été partagés par les services
de Matignon cet après midi, leur lecture de l’expertise INSERM est étonnamment
divergente de celle qu’ont les associations et les professionnels, puisqu’ils
considèrent qu’elle ne valide pas l’intérêt de l’outil « salle de consommation ».
Ils proposent de faire évoluer le dispositif actuel pour prendre en
compte les besoins du public identifié. Le cabinet du Premier ministre devrait
se charger de préciser ces nouvelles modalités de prise en charge. Le collectif du 19 mai et l’ensemble des associations signataires proposent
pour leur part de reprendre la proposition du Professeur BARRE SINOUSSI, prix
Nobel de médecine, membre de la délégation reçue, de procéder à une lecture
critique et partagée de cette expertise, le directeur du cabinet s’étant engagé
à faire remonter au Premier ministre le contenu de cette rencontre. Les associations continuent bien évidemment leur action, confortées par la
dernière enquête de l’IFOP de 53% d’opinion favorable pour l’ouverture des
salles de consommation, dès lors qu’elles sont correctement expliquées.