Une mère, devenue âgée, accepte enfin que sa fille prenne soin d'elle quotidiennement... et c'est encore de grandir dont il est soudain question. Comme si pour une enfant, et même à quarante six ans rien n'était encore fini, les possibles encore ouverts. Cette femme qui se penche vers une autre a encore beaucoup à apprendre de la fragilité de la vieillesse, du laisser-faire de l'impuissance avouée, elle ne s'en doutait pas.
Sophie Fontanel est connue généralement comme étant l'auteure du personnage de Fonelle dans ELLE. Dans ce roman, sans doute de l'auto-fiction, l'humour est donc présent, surtout dans les répliques maternelles, mais tellement enrobé de tendresse qu'il touche plus qu'il ne fait sourire. Cependant, ne vous y trompez pas, il n'est pas le centre du récit, seulement une partie de son attrait. Cette histoire est une histoire d'amour entre une fille et sa mère, principalement.
Et l'on pourrait se dire aussi, encore une apologie parentale, une de plus, mais non, voilà, il est simplement un élégant récit sur soi, et les autres, sur la filiation...
Après avoir vécu les failles, les blessures, les fatigues, la narratrice expose le présent, et il est intéressant d'assister aujourd'hui à un moment intime d'apaisement.
Il n'a bien rien d'inutile ce récit, il est universel, il apporte. Je l'ai beaucoup aimé. Il m'a beaucoup touchée.
Une tendre lecture de rentrée et un livre qui aide à grandir, oui. Merci Sophie Fontanel !
Challenge 1% rentrée littéraire 2010 : 3/7
Pour Papillon, c'est également une belle surprise !