Les Valseuses une comédie noire.
Film majeur du cinéma de Bertrand Blier, « les Valseuses » est aussi une œuvre prépondérante de l’histoire du cinéma français et pour cause à sa sortie en 1974, il fait 5726 031 entrées, ce qui est plutôt pas mal pour un film qui a faillit ne pas sortir ne salle à cause de producteurs qui n’en voulaient plus par peur de perdre de l’argent. Le bruit cour en effet que le temps de tournage s’allongeant certains télégrammes furent envoyé à l’équipe mentionnant la menace d’un arrêt du tournage et d’un abandon des sources financières. Ouf l’équipe de tournage et les spectateurs par la même occasion on eut bien chaud! Heureusement le tournage à fini et ce fut donc un grand succès pour les valseuses!
Bertrand Blier alors assistant de Georges Lautner dans les années soixante écrit pour celui-ci le scénario de « Laisse aller c’est une valse » une autre comédie noire qui annonce le goût du jeune homme pour le genre et sa maîtrise parfaite de l’humour grinçant. Plus qu’un cinéaste Bertrand Blier est aussi un écrivain, son talent d’écriture se fait sentir aussi bien dans le fait qu’il adapte ses propres romans que dans la maîtrise qu’il a de l’écriture scénaristique à rebondissement tintée d’absurde et d’humour provoquant. rappelons aussi la place prépondérante qu’il attribue à ses personnages pour qui il écrit des dialogues d’une qualité sans égale.
Course poursuite après le vol d’un sac à main dès le début du film
Les péripéties sont nombreuses pour ces deux gaillards de mauvais augure qui se mettent tout au long du film dans des situations difficiles face à une société qui les rejettent et qu’ils méprisent par la même occasion. Série d’échecs cinglants dans la plus part de leurs entreprises, ils se retrouvent dans la majeure partie des cas dans la tourmente de la fuite des policiers, des voisins et des bon français qui en ont assez de toute cette racaille…Eh oui déjà à l’époque…Ainsi nous suivons les déboires de ces deux compères inséparables qui s’en vont au gré de leurs désires sexuels souvent guidés par ceux de Jean Claude dont la perversité d’esprit à l’instar de son camarade est beaucoup plus sensuelle et romantique. Le personnage de Jean Claude est d’ailleurs particulièrement intéressant : jeune voyou au niveau de langage parfois élevée, voyeur notoire, bisexuel, qui poursuit avec acharnement un but qu’il a lui-même du mal à définir. De nombreuses fois Pierrot lui demande ou va-t-on, que fait ton ? Et à lui de répondre qu’il sait rien, qu’il s’en moque et que son copain l’emmerde littéralement. On retiendra ce dialogue désormais culte dans la voiture lors de la dernière scène pour situer l’état d’esprit.
Cette dualité et se rapport continuel entre humour et mal être donne une originalité extraordinaire à ce film qui au sein même de l’absurde ne manque pas de réalisme, travers difficilement négligeable du genre noire. Le film est emprunt d’une absurdité qui rend vrai. L’incohérence des réactions de certains personnages dans le sein même d’un univers tel que celui-ci donne à y croire comme étant plausible. Du moins les traits caractéristiques des personnages touchent par moment au domaine de l’absurde ce qui permet de leur ôter tout aspect caricatural de jeunes voyous en déroutes. Blier touche le réelle grâce à sa mise en scène et son écriture, il nous expose la question de la délinquance, du désœuvrement qui engendre la violence en plaçant de spectateur du côté des voyous nous renvoyant ainsi dans nos pénates avec certes mal au ventre d’avoir rit mais en demi teinte le goût amer d’un monde absurde qui nous ressemble.